Undesirable citizens: Education, care and control of the “Feeble-minded” in the Swedish Province of Malmöhus, 1900–1950

This paper contains the main results of a recently completed historical research project about the situation of persons categorized as “feeble-minded” in Sweden. In this study, the case of Malmöhus province constitutes the microhistorical core. Here, educational and care institutions such as schools, asylums and working homes were particularly established in the first half of the 20th century. The motives behind these foundations will be discussed and the working routines in those institutions will be analysed in terms of teaching and after-care of the inmates and their exclusion justified by social constructs such as “uneducable” or “moral imbecile”. This paper aims at demonstrating how feeble-mindedness was perceived as a social problem, and how close the efforts of education and care were connected to eugenic ideology and control. Thereby, the history of the feeble-minded will be interpreted as a striking example of the contradictions of modernity. The coincidence of social inclusion and exclusion was a characteristic of the situation of an undesirable group of citizens in the Swedish society under the era of modernization. This outcome is of high relevance for understanding the early historical development of the Nordic welfare state.

RésuméCe texte présente les principaux résultats d’une recherche historique sur la situation des personnes catégorisées comme « faibles d’esprit » en Suède. Dans cette recherche, le cas de la province de Malmöhus est analysé au niveau micro-historique. Les établissements d’enseignement et de soins comme les écoles, les asiles et les maisons de travail ont été fondés particulièrement dans la première moitié du xxe siècle. Les motifs de ces fondations sont discutés ci-après et les routines de travail dans ces institutions analysées en termes d’enseignement et de postcure des personnes concernées, ainsi que leur exclusion justifiée par des constructions sociales telles que les termes « inéducables » ou « imbéciles moraux ». Cet article vise à montrer comment la « faiblesse d’esprit » a été perçue comme un problème social et comment les efforts d’éducation et de soins ont été liés étroitement à l’idéologie eugéniste et au contrôle social. Par conséquent, l’histoire des personnes faibles d’esprit est interprétée comme un exemple frappant des contradictions de la modernité. La coïncidence de l’inclusion et de l’exclusion sociales a été une caractéristique de la situation d’un groupe de citoyens indésirables dans la société suédoise pendant la période de la modernisation. Ce résultat de recherche est d’une grande pertinence pour comprendre les premiers développements historiques de l’État providence dans les pays nordiques.