Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
---|---|---|---|---|
107716 | Toxicologie Analytique et Clinique | 2015 | 9 Pages |
Abstract
Avant 2013, l'analyse de NPS, au département toxicologie, était ponctuelle et concernait essentiellement quelques pipérazines et cathinones. L'accroissement des expertises concernant les NPS ayant coïncidé à la brusque émergence des cannabinoïdes de synthèse à Mayotte, laissait à penser à une situation isolée [1]. Cependant, l'augmentation continuelle de ces demandes d'analyse au cours de l'année 2014 tend à témoigner de la réalité d'un marché français qui s'étend géographiquement et dont l'offre se diversifie. Cette augmentation des saisies, douanières ou judiciaires, est aussi observable auprès des autres laboratoires impliqués : Douanes, Police, laboratoires publiques et privés. La judiciarisation des affaires atteste des problèmes rencontrés lors du trafic et de la consommation des produits. Longtemps considérée comme épargnée par le phénomène NPS, la France semble malheureusement rattraper son retard, alors qu'elle dispose de peu d'outils pour contrecarrer cette contagion facilitée par Internet et des prix faibles. De plus, gagnés du sentiment d'impunité, les fournisseurs se cachent de moins en moins et ce sont des emballages comportant la désignation et la formule de la substance qu'ils renferment, qui circulent. Bien entendu, la proportion des saisies de NPS au regard des saisies des stupéfiants illicites « plus classiques » reste faible, pour autant cette augmentation fulgurante semble confirmer l'imprégnation progressive de ces nouvelles substances en France.
Related Topics
Health Sciences
Medicine and Dentistry
Forensic Medicine
Authors
O. Roussel, L. Tensorer, X. Bouvot, C. Balter, S. Sabini,