Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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2059355 | Morphologie | 2012 | 4 Pages |
Abstract
Nous rapportons le cas d'une femme de 93 ans présentant une maladie osseuse de Paget et traitée de façon ininterrompue pendant 20 ans par étidronate. La dose quotidienne reçue était habituelle (5 mg/kg par jour) mais la prescription n'avait jamais été interrompue par ses médecins. Deux fractures sont cependant survenues au cours des deux dernières années en os pagétique (tibia droit) et non pagétique (fibula droite). Au cours de son hospitalisation des fractures costales, une autre fracture du tibia droit et une fracture du fémur droit ont été retrouvées. Une ostéolyse très importante de l'ulna gauche et du tibia droit a été noté sur les radiographies. Ni les analyses biochimiques, ni la scintigraphie n'ont apporté d'argument en faveur d'une évolution sarcomateuse ou ostéolytique de la maladie. Une biopsie osseuse transiliaque réalisée en os non pagétique a confirmé le diagnostic d'ostéomalacie (devant une forte élévation des paramètres ostéoïdes) associée à une réaction d'hyperparathyroïdie secondaire. Chez les patients atteints de maladie osseuse de Paget, le traitement continu par étidronate peut induire une ostéomalacie généralisée et augmenter le risque de fracture aussi bien en os pagétique que non pagétique. à l'heure où les médecins et l'industrie pharmaceutique essayent d'augmenter l'observance des bisphosphonates, cette observation démontre clairement que les prescriptions doivent toujours être rediscutées.
Keywords
Related Topics
Life Sciences
Biochemistry, Genetics and Molecular Biology
Biochemistry, Genetics and Molecular Biology (General)
Authors
E. Hoppé, C. Masson, A. Laffitte, D. Chappard, M. Audran,