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2118316 Cancer/Radiothérapie 2012 10 Pages PDF
Abstract

RésuméL’infection récurrente de la muqueuse des voies aérodigestive supérieures par les papillomavirus humains à haut risque oncogénique (human papillomavirus [HPV]) est un facteur de risque de cancer. Les carcinomes épidermoïdes qu’ils provoquent (tumeurs induites par les papillomavirus humains) sont en augmentation et semblent différents dans leur mode de présentation clinique. Les patients atteints sont plus jeunes, moins consommateurs de tabac et d’alcool et avec des pratiques sexuels à risque de transmission virale. Les tumeurs induites par les papillomavirus humains atteignent préférentiellement l’oropharynx, sont plus lymphophiles et moins bien différenciées. En dépit de ces caractéristiques agressives, les patients atteints d’une tumeur induite par les papillomavirus humains bénéficient d’un meilleur taux de contrôle local, d’une meilleure probabilité de survie sans récidive et de survie globale. Une des hypothèses avancée est une meilleure sensibilité de ces tumeurs à la radiothérapie et à la chimiothérapie en lien avec des anomalies biologiques spécifiques. La transformation tumorale de la muqueuse des voies aérodigestive supérieures infectée par les papillomavirus humains résulte de la dérégulation de l’expression des oncogènes viraux E6 et E7 qui interfèrent avec les voies de signalisation de l’apoptose, du cycle cellulaire, de l’angiogenèse et entraîne une surexpression de CDKN2A codant p16. Les patients atteints d’une tumeur induite par les papillomavirus humains pourraient bénéficier d’un traitement ciblé sur les voies cellulaires dérégulées et d’une désescalade thérapeutique à condition d’être correctement identifiés.

The infection of the head and neck epithelium by high-risk human papillomaviruses (HPV) is a risk factor for cancer onset and development. The incidence of HPV-related head and neck squamous cell carcinoma is currently increasing. These lesions display distinct clinical features. HPV positive patients are often younger and have a smaller history of tobacco smoking and alcohol drinking, but have a history of virus-transmitting sex practices. HPV-related tumours are mainly found in the oropharynx, are more associated to a local lymph node invasion and display a poorly differentiated morphology. Despite these more aggressive features, HPV-positive head and neck squamous cell carcinomas correlate with an improved local control, disease-free and global survival. It is thought that HPV-driven specific biologic abnormalities underlie higher tumour sensitivity to chemotherapeutic drugs and ionizing radiations. The expression of the HPV E6 and E7 oncoproteins induce cell transformation by interfering with cell signalling pathways involved in apoptosis, cell cycle, angiogenesis and induce the overexpression of the CDKN2A gene. Therefore, alternative treatments based on therapies targeting these pathways in combination with radiation dose de-escalation could be proposed to HPV-positive patients, if they are properly and reliably identified.

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Life Sciences Biochemistry, Genetics and Molecular Biology Cancer Research
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