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2687323 Nutrition Clinique et Métabolisme 2013 5 Pages PDF
Abstract

RésuméEnviron 143 000 français souffraient, en 2005, de maladie de Parkinson (MP). Les principaux problèmes nutritionnels rencontrés lors de la MP sont la dénutrition, l’adaptation alimentaire des apports protéiques et l’excès de poids après chirurgie d’électrostimulation cérébrale. La dénutrition est multifactorielle, liée à la maladie et aux traitements. Le handicap, les troubles psychologiques, les troubles de la déglutition, du goût et de l’odorat participent à l’insuffisance des apports alimentaires, de même que les troubles digestifs (gastroparésie et constipation). Les traitements de ces symptômes sont aspécifiques. Les dépenses énergétiques sont majorées par les troubles du tonus et les mouvements anormaux, avec des variations en fonction de la réponse des patients aux traitements. L’Indice de Masse Corporelle (IMC), la variation de poids et le Mini Nutritional Assessment® (MNA) sont les outils les plus souvent retenus. La dénutrition touche jusqu’à un patient sur quatre, et doit donc être dépistée et traitée. La prise en charge est sans particularité, sauf pour l’adaptation des apports protéiques. En effet, il existe une compétition au niveau digestif et de la barrière hématoméningée entre la lévodopa et certains acides aminés. En cas de mauvaise efficacité des traitements ou d’aggravation de la maladie, il est recommandé de donner les protéines lors du repas du soir, de donner la lévodopa 20 à 30 minutes avant les repas, et devant des troubles neurologiques sévères de baisser les apports protéiques quotidiens. L’électrostimulation cérébrale profonde s’accompagne d’une prise de poids rapide, qui peut se compliquer d’une dyslipidémie ou d’un diabète. L’obésité peut majorer le handicap. La prise en charge à ce stade n’est pas spécifique. Les troubles de la déglutition sont la principale cause de mortalité. La mise en place d’une gastrostomie ne doit donc pas être trop tardive.

About 143,000 patients suffered from Parkinson's disease (PD) in France in 2005. The main nutritional issues are undernutrition, the need of adaptation of protein intakes and the weight gain after deep brain stimulation. Malnutrition is linked to the disease itself and treatments. Handicap, psychological troubles, swallowing disorders, taste and smell disorders, gastroparesis and constipation are the main causes of dietary intake insufficiency. Malnutrition care is not specific. Energy expenditure is probably enhanced by hypertony and abnormal movements, and depends on patient responses to treatments. One out of four PD patients can be undernourished, thus an early screening of undernutrition is mandatory. Body Mass Index (BMI), weight variation and Mini Nutritional Assessment® (MNA®) are the tools usually used in PD. Except for protein intakes, nutritional care has no specificity. Indeed, several aminoacids and levodopa compete for intestinal absorption and transport across blood-brain barrier. When treatments have a low efficiency, or if disease worsens, protein intake has to be increased for dinner and limited for other meals, levodopa has to be taken 20 to 30 minutes before meals, and in front of severe neurological troubles, daily protein intake can be decreased. Deep brain stimulation is rapidly followed by an increase in weight, sometimes complicated with dyslipidemia or diabetes. Obesity may increase the handicap. Swallowing disorders are the main cause of mortality. When enteral nutrition is mandatory, the gastrostomy has not to be early discussed.

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