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2692888 Nutrition Clinique et Métabolisme 2013 6 Pages PDF
Abstract

RésuméL’albuminémie est le marqueur le plus utilisé pour le diagnostic ou le suivi d’une dénutrition. Toutefois, il existe de nombreuses contradictions entre l’utilisation en pratique de l’albumine et les résultats d’études scientifiques. En effet, si l’albuminémie est utilisée pour le diagnostic d’une dénutrition, elle n’est ni corrélée à la masse protéique, ni diminuée dans des dénutritions avérées comme le marasme ou l’anorexie mentale. De plus, la restriction protéino-énergétique n’entraîne pas systématiquement une hypoalbuminémie et une prise en charge nutritionnelle efficace n’augmente pas toujours l’albuminémie. C’est aussi un marqueur de morbi-mortalité indépendamment de l’état nutritionnel. Les valeurs diagnostiques de l’albumine dans les états de dénutrition, fixées par les autorités de santé ou les sociétés savantes, sont issues d’études dont l’albuminémie est corrélée avec des paramètres non anthropométriques, durée moyenne de séjour, infections, escarres, réhospitalisation. Il s’agit donc bien d’un marqueur de morbi-mortalité et non de dénutrition. Pour autant l’albuminémie doit faire partie du bilan nutritionnel, seule ou, mieux, dans un indice composite avec le poids, comme le Nutritonal Risk Index ou le Geriatric Nutritional Risk Index, afin de mettre en place une stratégie nutritionnelle eu égard aux risques de complications liées à la dénutrition définis par l’indice. Les recommandations de l’Haute Autorité de santé [HAS] doivent être revues afin de tenir compte de cette évidence.

Serum albumin level is the most widely used diagnostic and follow-up marker of malnutrition. However, there are numerous contradictions between in-practice use of serum albumin and results of scientific studies, exemplified in the fact that serum albumin is used to diagnose malnutrition even though it values are neither correlated to protein mass nor decreased in characterized malnutrition such as marasmus or anorexia nervosa. Furthermore, protein restriction does not systematically lead to hypoalbuminemia, and efficient nutritional management does not always increase serum albumin levels. Serum albumin level is also a marker or morbidity-mortality independently of nutritional status. The serum albumin values used as diagnosis cut-off levels for malnutrition status, as set by health authorities or learned societies, are taken from studies where serum albumin levels correlated to non-anthropometric parameters such as mean hospital stay, infections, bedsores or rehospitalization, making it a marker of morbidity-mortality rather than malnutrition. Nevertheless, serum albumin level should remain part of the nutritional status assessment, either alone or – ideally – as part of a composite body weight index such as the Nutritional Risk Index or the Geriatric Nutritional Risk Index in order to guide the implementation of a nutritional strategy integrating the risks of malnutrition-related complications defined by the index. It is time the French health authority (Haute Autorité de santé [HAS]) recommendations to be updated to take this burgeoning evidence into account.

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