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2693139 Nutrition Clinique et Métabolisme 2006 6 Pages PDF
Abstract

RésuméL'exacerbation des BPCO est un événement potentiellement sérieux ; le pronostic vital peut-être engagé et le recours aux soins intensifs est fréquent. Au-delà de la défaillance respiratoire aiguë, nécessitant des moyens d'assistance parfois lourds, un désordre nutritionnel sévère est observé ; il comporte : (i) un déséquilibre de la balance énergétique, (les dépenses étant accrues et les apports réduits) ; (ii) un catabolisme protéique intense ; (iii) un effet nutritionnel négatif de la plupart des traitements mis en œuvre : corticothérapie, bêtamimétiques, ventilation artificielle (perturbant directement la fonction alimentation), etc.. Pour prévenir ou corriger une dénutrition protéinoénergétique aiguë, des mesures spécifiques doivent être prises : optimiser la prise alimentaire (en tenant compte des contraintes liées à la ventilation non invasive) ; introduire une nutrition entérale si nécessaire par une sonde nasogastrique ou nasojéjunale ; en cas d'impossibilité (iléus) ou d'intolérance (gastroparésie), introduire une nutrition parentérale ; adapter l'insulinothérapie. Durant la phase inflammatoire de la décompensation, l'apport calorique total ne doit pas dépasser la dépense énergétique. C'est à la phase de réhabilitation que les apports en protéines et en énergie doivent être augmentés (quelle que soit la voie d'administration choisie), pour permettre le retour à une composition corporelle optimale. Si l'effet d'une assistance nutritionnelle à la phase aiguë sur le pronostic vital n'a pas été démontré, il est sûr qu'une telle assistance a des effets positifs sur le pronostic à moyen et long terme, en restaurant ou en préservant les compartiments corporels dont la normalité a une valeur pronostique positive établie.

Exacerbation of COPD is a frequent and potentially severe disorder; above respiratory and cardiocirculatory failures requiring special assistance, a severe nutritional stress is observed, consisting of (i) energetic imbalance (ii) protein catabolism (iii) deleterious effects of most of the medications usually used, such as glucocorticoides, epinephrine… To correct or prevent severe proteino-caloric malnutrition, specific measures must be considered: (i) optimize oral intakes, including adaptation to the constraints of non-invasive ventilation; (ii) adapt insulinotherapy; (iii) if necessary, introduce enteral nutritional through a nasogastric or nasoduodenal tube; (iiii) if enteral nutrition is not possible or not well tolerated, introduce parenteral nutrition. During the acute inflammatory phase of the exacerbation, the whole caloric intake must not override the expected or measured energy expenditure to avoid excessive CO2 production; at the rehabilitation phase, energy and protein intakes can be increased to facilitate muscle and protein recovery. At any time, infection must be treated or prevented, to avoid excessive catabolic stress. If the effect of optimal nutritional support has not been shown as independent prognostic factor of the exacerbation phase, it is established that mid-term and long-term prognosis are influenced by preservation or restoration of body compartments.

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