Article ID Journal Published Year Pages File Type
2694216 Nutrition Clinique et Métabolisme 2008 7 Pages PDF
Abstract

RésuméLes incrétines sont des hormones peptidiques qui potentialisent l’effet du glucose sur la sécrétion d’insuline. Elles sont libérées par des cellules endocrines de l’épithélium intestinal lors du passage des nutriments. Il en existe deux types chez l’homme. Le glucose-dependent insulinotropic peptide (GIP) est sécrété par les cellules K du duodénum et le glucagon-like peptide-1 (GLP-1) est produit par les cellules L de l’iléon et du côlon. Leur action passe par leur liaison à des récepteurs spécifiques, mais dépend aussi de mécanismes indirects impliquant le système nerveux. Le GIP et le GLP-1 sont dégradés très rapidement en métabolites inactifs par la dipeptidyl-peptidase-IV (DPP-IV). En plus de son effet insulinosécréteur, dépendant de la glycémie, le GLP-1 stimule la synthèse d’insuline, inhibe la sécrétion de glucagon, ralentit la vidange gastrique et la sécrétion acide, et diminue la prise alimentaire chez l’homme. Il a également montré des capacités trophiques sur la masse cellulaire du pancréas, en conditions expérimentales. Chez les patients présentant un diabète de type-2, l’activité insulinotrope du GLP-1 est conservée, les propriétés thérapeutiques de ce peptide ont donc été étudiées chez ces patients. En revanche, l’action du GIP étant défectueuse chez les patients diabétiques de type-2, ce peptide ne peut être utilisé en thérapeutique dans cette maladie. Il ne sera pas abordé dans cette revue. Plusieurs stratégies pharmacologiques sont actuellement explorées et les molécules en cours de développement clinique sont : (1) les analogues du GLP-1 résistants à la DPP-IV, produits injectables et (2) les inhibiteurs de la DPP-IV qui sont administrés par voie orale. Les données de la littérature confirment le caractère prometteur de ces deux classes thérapeutiques avec un avantage substantiel des analogues sur le contrôle pondéral, alors que les inhibiteurs ont un meilleur profil de tolérance. En outre, leur association aux médicaments antidiabétiques existants, même en situation d’échec de ces derniers, semble très avantageuse. Cependant des questions relatives à l’efficacité et surtout la sécurité au long cours de ces médicaments sont encore posées, et il reste à mieux définir leur rôle dans la stratégie thérapeutique du diabète de type-2.

Incretins are peptidic hormones which enhance the effect of glucose on insulin release. They are released by endocrine cells of the intestinal epithelium during the passage of nutrients. There are two types, the insulinotropic glucose-dependent peptide (GIP) is secreted by duodenal K cells K, and the glucagon-like peptide 1 (GLP-1) is produced by ileum L cells. Their actions pass by their connection to specific receptors, but also depend on indirect mechanisms implying the nervous system. The GIP and the GLP-1 are very quickly degraded to inactive metabolites by dipeptidyl-peptidase-IV (DPP-IV). Besides its effect on insulin release, dependent on the glycaemia, the GLP-1 stimulates the synthesis of insulin, inhibits the secretion of glucagon, slows down the gastric emptying and acid secretion, and reduces oral intakes. It also showed trophic capacities on the pancreas cellular mass, in experimental conditions. In type-2 diabetes, the activity of GLP-1 is preserved, the therapeutic properties of this peptide were studied.Several pharmacological strategies are investigated, and molecules in clinical development are (1) GLP-1 analogues resistant to DPP-IV, an IV product and, (2) DPP-IV inhibitors administered by mouth. The data confirm the promising character of these two therapeutic classes, alone or associated with conventional diabetes treatments, with a substantial advantage of analogues on the weight control.

Related Topics
Health Sciences Medicine and Dentistry Gastroenterology
Authors
, ,