Article ID Journal Published Year Pages File Type
2770562 Revue Française d'Allergologie et d'Immunologie Clinique 2006 7 Pages PDF
Abstract

RésuméLes OGM alimentaires d'origine végétale suscitent beaucoup d'attention en raison du postulat d'un risque allergénique. Aucun risque allergique n'a été documenté pour les OGM de première génération conférant aux variétés végétales une résistance aux herbicides et aux larves d'insecte. Les expérimentations actuelles sur des OGM hypoallergéniques sont rapportées et discutées. La seconde génération d'OGM portant sur des améliorations nutritionnelles correspondra à des protéines d'intérêt d'origine végétale, présentes dans une fourchette prévisible de 4 à 8 % du contenu protéique total. L'évaluation d'une potentialité allergénique différente de celle des variétés naturelles devra être examinée au niveau des produits alimentaires — risque d'allergie alimentaire — et au niveau des pollens — risque d'allergie respiratoire pour les populations vivant en régions de culture. Les directives de l'OMS–FAO du Codex Alimentarius et de l'EFSA prévoient, pour les protéines transgéniques, la recherche d'homologie in silico puis une recherche de réactivité croisée avec les allergènes actuellement identifiés, ainsi qu'une étude précise d'éventuelles modifications du protéome de la plante hôte. Une immunogénicité potentielle devra faire l'objet d'études animales in vivo. Aucune étape ne permet de statuer formellement sur une absence de potentialité allergénique, C'est pourquoi l'ensemble de ces données orientera plus vers une absence de commercialisation de plantes transgéniques ne répondant pas à des critères de sécurité correspondant au poids de l'évidence, qu'elle ne permettra d'affirmer l'absence certaine de risque de produits qui seront commercialisés. La surveillance des OGM végétaux commercialisés sera donc indispensable. Cette revue précise les nécessités de sérothèques publiques de référence, et complète les propositions de sélection des sérums issus de l'OMS–FAO par des critères précis. Elle propose la mise en place de systèmes d'allergovigilance alliant les agences nationales et européennes de sécurité sanitaire alimentaires et des centres de référence hospitalo-universitaires cliniques et biologiques pour la constitution de ces sérothèques, en partenariat avec des réseaux d'allergologues cliniciens. Ces derniers seront en mesure d'évaluer dans la population le risque de nouvelles sensibilisations des variétés transgéniques comme de signaler les réactions allergiques aux aliments nouveaux, transgéniques en particulier. Un tel projet est en cours de réalisation en France.

Much attention is now being focused on foods from genetically modified plants because of the risk of allergenicity. No such risk has been reported for the first generation of GM plants made resistant to herbicides and insect larvae. Current experiments with hypoallergenic GM plants are reported and discussed in the present paper. The second generation of GM plants will improve the nutritional aspects of natural foods. Transgenic proteins could reach from 4 up to 8% of the total protein content in these foods. Any potential difference in allergenicity between second generation GM plants and the natural varieties must be examined with respect to the risk for food allergy caused by food products made from these plants and the risk for respiratory allergies in the people living near the crops caused by airborne pollen originating from the plants. WHO–FAO directives as well as the Codex Alimentarius proposals and the European Food Safety Authority (EFSA) guidelines recommend that transgenic proteins be screened for homology (by in silico study) and cross-reactivity with known allergens, as well as being examined carefully for modifications of host-plant proteomes. In vivo animal studies are also to be carried out to assess any potential immunogenicity. Lacking adequate safety data, the absence of potential allergenicity of transgenic plants cannot be ruled out. This is why data that do not meet the recommended safety criteria required for commercialization of GM plants do not allow us to rule out absolutely the risk that may be associated with products that are going to be commercialized. Therefore, it is essential that commercialized GM plants be monitored. We propose the establishment of public reference serum banks based on up-to-date WHO–FAO recommendations concerning the selection of sera according to precise criteria. We also propose establishing a system of allergovigilance linking national and European health and food safety agencies and a network of university hospital-based clinical and laboratory reference centres, together with a network of clinical allergists, responsible for the creation of the serum banks. Allergists working through these networks would be able to identify new sensitizations to transgenic foods in the population, just as they now identify new types of food allergies, which, in this case, would be GM foods. Such a project is now being established in France.

Related Topics
Health Sciences Medicine and Dentistry Anesthesiology and Pain Medicine
Authors
,