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2868847 Annales de Cardiologie et d'Angéiologie 2015 5 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLa pratique de l’automédication est sous-évaluée chez l’hypertendu noir africain.ButÉvaluer le niveau d’automédication chez l’hypertendu noir africain et déterminer ses facteurs favorisant sa pratique et ses conséquences.Patients et méthodesÉtude prospective à visée descriptive et comparative de 612 hypertendus suivis depuis plus de 3 mois à l’Institut de cardiologie d’Abidjan.RésultatsL’âge moyen était de 55,1 ans. Dans 60,1 % des cas nos patients ont eu recours à l’automédication. L’usage des plantes et dérivés a été majoritairement utilisé (64,1 %). Les motifs de la pratique de l’automédication étaient dominés par l’influence de l’entourage (89,8 %) et la crainte ou l’existence d’effets indésirables du traitement antihypertenseur (54,9 %). Après analyse multivariée, les facteurs de l’automédication étaient l’âge (56,6 ans vs 50,3 ans, p < 0,001), le revenu mensuel inférieur à 762 € (88 % vs 75,4 % ; OR = 2,73 ; IC 95 % : 1,62–4,6 ; p < 0,0001), l’obésité (70,4 % vs 35,6 % ; OR = 1,24 ; IC 95 % : 0,75–1,15 ; p = 0,037), les dyslipidémies (40,8 % vs 27,9 % ; OR = 6,72 ; IC 95 % : 0,57–2,13 ; p = 0,043), de même que la plurithérapie antihypertensive (61,7 % vs 51,4 % ; OR = 2,27 ; IC 95 % : 0,25–0,97 ; p = 0,037). Les conséquences de l’automédication étaient le mauvais contrôle de l’HTA (6,5 % vs 47,1 % ; OR = 10,27 ; IC 95 % : 4,65–56,4 ; p = 0,034), le retentissement de l’HTA sur les organes cibles (75 % vs 17,2 % ; OR = 12,9 ; IC 95 % : 8,5–19,6 ; p = 0,0001).ConclusionL’automédication couramment pratiquée chez l’hypertendu noir africain comporte de nombreuses conséquences.

IntroductionSelf-medication practice is under-evaluated among black African hypertensive patients.AimTo assess the level of self-medication among black African hypertensive patients and to determine the factors favoring this practice and their consequences.MethodsProspective study during a 3-month period including 612 hypertensive patients followed in Abidjan cardiology institute.ResultsMean age was 55.1. The patients had a self-medication use in 60.1% of cases. Medicinal plants and derived products were commonly involved. Self-medication use reasons were: influence of relatives (89.8%) and the fear of antihypertensive drugs adverses effects (54.9%). Multivariate analysis shows that factors of self-medication were age (56.6 years vs. 50.3 years, P < 0.001), income less than 762 euros/month (88% vs. 75.4%; OR = 2.73; 95% CI: 1.62–4.6; P < 0,0001), obesity (70.4% vs. 35.6%; OR = 1.24; 95% CI: 0.75–1.15; P = 0.037), dyslipidemia (40.8% vs. 27.9%; OR = 6.72; 95% CI: 0.57–2.13; P = 0.043), antihypertensive association therapy (61.7% vs. 51.4%; OR = 2.27; 95% CI: 0.25–0.97; P = 0.037). Poor control of high blood pressure (HBP) was a consequence of self-medication (6.5% vs. 47.1%; OR = 10.27; 95% CI: 4.65–56.4; P = 0.034), repercussions of HBP on major organ (75% vs. 17.2%; OR = 12.9; 95% CI: 8.5–19.6; P = 0.0001).ConclusionSelf-medication is a common practice in African hypertensive patients. It has many consequences.

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Authors
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