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2869199 Annales de Cardiologie et d'Angéiologie 2009 4 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLes sténoses de l’artère rénale représentent 1 à 5 % de toutes les hypertensions artérielles (HTA) et constituent la première cause d’HTA secondaire. L’hypertension rénovasculaire est plus fréquente chez les jeunes femmes de moins de 30 ans (fibrodysplasie, 33 % des cas) et les hommes âgés de plus de 50 ans (athérosclérose, 66 % des cas). Les autres causes sont beaucoup plus rares, notamment la sténose postradique.Matériel et méthodesNous rapportons le cas clinique de M. D., 49 ans, victime de poussées tensionelles sévères (230/125 mmHg), survenues sept ans après radiothérapie sous-diaphragmatique pour maladie de Hodgkin. L’écho-doppler retrouve une sténose ostiale subocclusive de l’artère rénale droite, probablement radique, au vue des antécédents du patient. L’angiographie confirmera ce diagnostic et permettra un traitement interventionnel par angioplastie ad hoc avec un résultat final incomplet (sténose résiduelle évaluée à 40 %).DiscussionL’incidence des sténoses radiques de l’artère rénale serait de 0,5/1000 à 1 % et la médiane de découverte après l’irradiation est de neuf ans. La majorité des cas intéressent l’ostium de l’artère rénale. La néphrite postradique a souvent été évoquée devant la survenue d’une hypertension sévère après la radiothérapie sous-diaphragmatique, mais diverses données de la littérature démontrent que l’irradiation peut également provoquer des lésions de vaisseaux de gros calibres comme les artères rénales par athérosclérose radio-induite, la prolifération de fibroblastes, le dépôt de collagène dans l’intima ou l’atteinte radique des vasa vasorum. Le traitement des sténoses par dilatation endoluminale est possible et offre de bons résultats comme l’a démontré Fakhouri et al. [Am J Kidney Dis 38 (2001) 302–309] sur une série de 11 patients.ConclusionCe cas démontre que l’hypertension secondaire à la sténose postradique de l’artère rénale peut se développer plusieurs années après le traitement initial, et que son dépistage est essentiel en raison du caractère curable et probablement sous-estimé de cette pathologie.

IntroductionRenal artery stenosis represented 1 to 5% of all arterial hypertensions and is the leading cause of secondary hypertension. Renovascular hypertension is more common among women less than 30 years old (fibrodysplasia, 33%) and men older than 50 years old (66% atherosclerosis). Other causes are rare, especially radiation-induced renal artery stenosis.Materials and methodsWe report the case of Mr. D., 49 years old, with severe high blood pressure (230/125 mmHg) seven years after abdominal radiotherapy for Hodgkin's disease. Echo-Doppler was performed and found a subocclusive right ostial renal artery stenosis probably radiation-induced taking into account the history of the patient. Renal angiography confirmed this diagnosis and percutaneous transluminal renal artery angioplasty was performed with a final acceptable result (residual stenosis < 50%).DiscussionRadiation-induced renal artery stenosis is rare (0.5/1000 to 1%). Most of the cases are proximal and the median time from radiation to referral is nine years. Radiation-induced nephritis disease was often referred to occurrence high blood pressure after abdominal radiotherapy but various data shows that radiation can also cause damage to larger vessels sizes (such as renal arteries) induced by atherosclerosis radiation. Patients should be successful treated by percutaneous intervention, as demonstrated by Fakhouri et al. [Am J Kidney Dis 38 (2001) 302–309] in a study of 11 patients.ConclusionThis case shows that radiation-induced renal artery stenosis may occur many years after initial treatment, and patients developing severe arterial hypertension after abdominal radiation should be investigated for renal artery stenosis.

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