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2869373 Annales de Cardiologie et d'Angéiologie 2010 4 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLe tableau clinique de l’intoxication aux organophosphorés (IOP) est dominé par des signes respiratoires et neurologiques. L’atteinte cardiaque est plus rare, grave et peu connue des cliniciens.ObservationF.B, 17 ans, a été adressée intubée, aux urgences suite à une intoxication à un organophosphoré. À son admission, la patiente était comateuse avec un syndrome muscarinique. Son état hémodynamique était stable. La radiographie pulmonaire et l’ECG d’admission étaient normaux. Un lavage gastrique et un traitement atropinique ont rapidement été institués. L’examen toxicologique du liquide gastrique a mis en évidence la présence de malathion. Vingt heures après son admission, la patiente a présenté un état de choc cardiogénique. La radiographie pulmonaire montrait des signes d’OAP et l’ECG : une ischémie sous-endocardique circonférentielle. Malgré les traitements vasopresseurs et inotrope positif, la patiente est rapidement décédée. L’examen autopsique du cœur a révélé de multiples foyers de nécrose.DiscussionLes manifestations cardiaques sont causées par de nombreux mécanismes souvent associés. L’atteinte cardiaque se manifeste essentiellement par de nombreuses modifications électrocardiographiques : arythmies, troubles de la repolarisation, troubles de la conduction… Sur le plan hémodynamique, une insuffisance circulatoire est possible. Les arythmies ventriculaires qui ne répondent pas à la lidocaïne ou à la cardioversion électrique sont traitées efficacement par injection d’isoprotérénol et/ou par stimulation ventriculaire et récemment par l’utilisation des sels de magnésium.ConclusionSi le tableau clinique de l’IOP est dominé par les signes neurologiques et respiratoires, il faut toujours garder à l’esprit la possibilité de survenue des atteintes cardiaques (précoce ou tardive) dont le pronostic est très souvent fâcheux.

IntroductionThe clinical picture of organophosphate poisoning is dominated by respiratory and neurological signs. Cardiac complications are rare, serious and little known by clinicians.ObservationF.B, 17 years, was addressed intubated, at the emergencies after an organosphorus poisoning. At admission, the patient was comatose with a muscarinic syndrome. Her hemodynamic was stable. Chest radiography and ECG of admission were normal. A gastric washing and a treatment by atropine were quickly started. The toxicological analysis of gastric liquid showed presence of malathion. After 20 hours, the patient presented a cardiogenic shock. Chest radiography showed signs of acute pulmonary edema and ECG: a circumferential endocardic ischaemia. In spite of vasopressors and positive inotropic treatment, the patient quickly died. The autopsies revealed multiple necrosis of the heart.DiscussionThe cardiac symptoms are caused by many mechanisms often associated. The cardiac attack appears primarily by many electrocardiographic modifications: arrhythmias, disturb of repolarisation, conduction's disorder… On the hemodynamic plan, a circulatory insufficiency is possible. The ventricular arrhythmias, which are not treated by lidocaine or electric cardioversion are treated effectively by injection of isoproterenol and/or ventricular stimulation, and recently by the use of magnesium salts.ConclusionIf the clinical picture of the IOP is dominated by neurological and respiratory signs, it is always necessary to remember the possibility of cardiac complications (early or late) whose pronostic is very often bad.

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