De l’enclitophilie à l’hybristophilie

RésuméLes relations amoureuses et sexuelles entre le personnel des prisons et les détenus, et entre les personnes de la communauté (le plus souvent des femmes) et les criminels violents en général, font l’objet d’études psychosociologiques depuis la parution en 1939 du livre du docteur Samuel, Les amoureux des criminelles (l’enclitophilie). Le docteur Locard reparle de ce phénomène psychologique dans le tome VII de son Traité de criminalistique paru en 1940. Le terme d’origine grecque « hybristophilie » (aimer ce qui commet un outrage contre autrui) a maintenant remplacé le terme « enclitophilie » (aimer le blâmable). Ce comportement amoureux, considéré comme socialement inadapté, peut avoir de graves conséquences aussi bien pour l’administration pénitentiaire que pour les personnes amoureuses.

Romantic and sexual relations between prison personnel and inmates as well between members of the public (most often women) and violent criminals have been the object of psychosociological studies since the 1939 publication of Dr Samuel's Les amoureux des criminelles (l’enclitophilie) (The Criminal Lovers [enclitophilia]). Dr Locard discusses this psychological phenomenon in Book VII of his Traité de criminalistique (Treaty of forensics) published in 1940. The term hybristophilia (of Greek origin: love that commits an outrage against others) has now replaced the term enclitophilia (love that is blameworthy). This amorous behavior, considered as socially inappropriate, can have serious consequences both for the prison administration and for the people engaged in the romantic and/or sexual relationship.