Paraphilie, castration chimique et neuropathie optique : à propos d’un cas clinique

RésuméLa problématique de la prise en charge sanitaire des auteurs de violences sexuelles connaît un intérêt grandissant en psychiatrie. Le volet pharmacologique repose sur les freinateurs de la libido, improprement appelés « castration chimique ». En France, deux molécules ont reçu l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) dans cette indication : l’Androcur® (acétate de cyprotérone) et le Salvacyl® (triptoréline). Nous rapportons ici le cas d’un patient pris en charge en psychiatrie présentant une paraphilie, et traité par freinateurs de la libido. Il s’agit du second cas décrit présentant une neuropathie optique (iatrogène secondaire à l’Androcur®) au niveau de la littérature internationale. La description du cas permet également de rapporter une efficacité avérée de l’Androcur® sur l’intensité des troubles sexuels.

The issue of the treatment of sexual offender has known a growing interest in psychiatry. The pharmacological therapy is based on libido inhibitors inappropriately called chemical castration. In France, two molecules were authorised on the market for this indication : Androcur® (cyproterone acetate) and Salvacyl® (triptorelin). We report here the case of a psychiatric patient suffering of paraphilia and treated with libido inhibitors. This is the second case described in the international literature with an optic neuropathy (Androcur® side effect). The case report has also proven the effectiveness of Androcur® on the intensity of sexual disorders.