Snoezelen en Unité pour Malades Difficiles : à propos d’une étude pilote

RésuméLes Unités pour Malades Difficiles (UMD) ont pour vocation d’accueillir des patients présentant un état de dangerosité manifeste. La prise en charge comprend outre les traitements pharmacologiques un cadre sécurisé et adapté au profil de ces patients. Les troubles de certains patients orientés en UMD consistent en une anomalie grave des interactions sociales tels que les Troubles Envahissants du Développement, ou encore des schizophrénies sur un versant hébéphrénique. Notre étude porte sur l’introduction du concept Snoezelen auprès de patients hospitalisés en UMD et présentant de telles anomalies des interactions sociales ; anomalies à la source de passages à l’actes hétéro-agressifs imprévisibles. Des études démontrent qu’après l’introduction d’une prise en charge dans l’espace Snoezelen, une diminution des comportements « inadaptés » est observée (exemples : rituels, stéréotypies, automutilations…). Ces précédentes études avaient montré le bénéfice de la prise en charge Snoezelen auprès de personnes autistes et polyhandicapées, mais uniquement dans un cadre conventionnel. Le but de notre étude est de confirmer l’amélioration des interactions sociales par le concept Snoezelen pour des patients qualifiés de difficiles en UMD, avec comme corollaire une diminution des comportements violents.

The Units for Difficult Patients (UPD) are dedicated to the treatment of patients who are in a high dangerous state. The care of the patients includes a pharmacological treatment in secure centre which is adapted to the specific profile of these patients. Mental disorders of some patients consist in severe impairment of social interactions as developmental disorders or hebephrenic Schizophrenia. Our study focuses on the introduction of the Snoezelen concept for UDP patients presenting such social interaction impairments. These impairments are actually the source of unpredictable hetero-aggressive behaviours. Studies show a decrease in behaviour troubles (such as rituals, self-injury and stereotypy…) after a systematic treatment in the Snoezelen area. Past studies had already shown the benefits of Snoezelen treatment for autistic or disabled patients but only in a regular environment. Our study aims to confirm the improvement in social interactions of UDP patients with the Snoezelen concept; with the decrease of violent behaviours as a consequence.