Les connaissances précoces des points communs entre plantes et animaux : la référence à la personne humaine revisitée

RésuméInagaki et Hatano (Child Development 67 [1996] 2823–40) ont montré que les enfants de six ans attribuent les propriétés du vivant aux animaux et aux plantes, notamment si une description vitaliste des propriétés est fournie. Ils ont montré que la croissance est le cœur des conceptions naïves biologiques. Nous avons répliqué cette recherche auprès d’enfants francophones de quatre à six ans pour obtenir un portrait de l’évolution des connaissances biologiques précoces. Les résultats indiquent que l’attribution des mécanismes biologiques progresse entre quatre et six ans. La croissance est plus fréquemment attribuée à tous les âges. Enfin, la description des propriétés n’a pas d’effet à quatre et six ans mais perturbe les enfants de cinq ans qui attribuent moins fréquemment les propriétés en présence de la description.

Inagaki and Hatano (Child Development 67 [1996] 2823–40) showed that six-year-olds attribute living properties to animals and plants, particularly when a short vitalistic description about properties is provided. They also pointed out that growth is the core of naïve biological conceptions. We replicated that study with French children aged four to six years in order to establish a developmental timetable of early biological knowledge. Results show that the attribution of biological mechanisms develops between four and six years of age. Growth appears to be the most frequently given property whatever children's age. Last, a property description influences neither four- nor six-year-old but it influences five-year-old who attribute living properties less frequently when a description is provided.