Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3386230 | Revue Française d'Allergologie | 2013 | 22 Pages |
RésuméDes études ayant porté sur de très nombreux enfants confirment que : les aliments sont les principaux pourvoyeurs d’anaphylaxie ; l’anaphylaxie pédiatrique est globalement sous-reconnue et sous-traitée, alors même que la précocité du traitement améliore le pronostic évolutif, même si les décès sont exceptionnels ; la prévalence générale de l’allergie alimentaire continue d’augmenter, notamment chez les (très) jeunes enfants ; même si le risque d’allergie alimentaire et la gravité des réactions augmentent globalement avec le niveau de sensibilisation détectée par les prick-tests et les dosages des IgE spécifiques, le test de provocation par voie orale reste souvent l’examen diagnostique déterminant ; les dosages des IgE spécifiques des allergènes moléculaires présentent un intérêt diagnostique certain et pourraient diminuer les indications des tests de provocation ; la tolérance des aliments cuits (lait et œuf notamment) est un bon facteur prédictif d’évolution vers la tolérance aux aliments crus ; les protocoles d’induction de tolérance par voie orale, en particulier au lait et l’œuf, sont globalement efficaces et plutôt bien tolérés ; seule une faible proportion des enfants, y compris des enfants atteints de mucoviscidose, rapportant des réactions présumées allergiques aux médicaments anti-infectieux est réellement allergique à ces médicaments ; et la vaccination antigrippale est usuellement bien tolérée par les très grands allergiques à l’œuf. Enfin, les allergies persistantes au lait de vache, rapportées chez les nourrissons exclusivement allaités au sein, pourraient résulter d’une importante réactivité croisée entre les protéines du lait maternel et les protéines du lait de vache.
Studies performed in very large numbers of children confirm that: foods are the main causes of anaphylaxis in children; pediatric anaphylaxis is under-recognized and under-treated, although early treatment improves resolution of symptoms, even if deaths are exceedingly rare; the prevalence of food allergy is always increasing, especially in (very) young children; even if food allergy risk and severity of food-induced allergic reactions increase with the level of sensitization detected by means of skin tests and specific IgE determinations, oral challenges remain often decisive in children with suspected food allergy; molecular allergen-specific IgE determinations often help to the diagnosis of food allergy and may reduce the indications of challenge tests; tolerance of boiled/heated foods, egg and milk especially, is a good predictive factor of subsequent development of tolerance to raw foods; oral tolerance induction with foods, especially milk and egg, are efficacious and rather well-tolerated; only a few children with suspected hypersensitivity to anti-infectious drugs, including children with cystic fibrosis, are truly hypersensitive to these drugs; and influenza vaccines are usually tolerated in children with egg allergy, including children reporting anaphylactic reactions to egg. Finally, persistent egg allergy in exclusively breastfed children may be induced and exacerbated by important cross-reactivity between allergenic proteins in human and cow's milk.