Allergie sévère aux protéines de lait de vache : intérêt d’une immunothérapie sublinguale complétée par la voie orale. À propos d’un cas

RésuméUne fillette de 18 mois a présenté une anaphylaxie sévère au lait de vache à l’âge de deux mois et demi. L’allergie aux protéines de lait de vache (APLV) est persistante à 18 mois. Une polysensibilisation majeure à l’α-lactalbumine, β-lactoglobuline, caséine et serum albumine bovine est mise en évidence. Une immunothérapie sublinguale pendant trois mois suivie par une immunothérapie orale permet au bout de trois ans une réduction des IgE spécifiques de plus de 100 kU/L à 20 kU/L, une augmentation significative des IgG4 spécifiques et la tolérance courante à 90 mL de lait complété par des produits laitiers divers. Les auteurs soulignent l’utilité d’une immunothérapie utilisant successivement la voie sublinguale et orale.

An 18-month-old girl presented with a history of persistent cow's milk allergy following a severe anaphylactic reaction at two and a half months of age. She was found to be significantly sensitized to α-lactalbumin, β-lactoglobulin, casein and bovine serum albumin. Sublingual immunotherapy for 3 months followed by oral immunotherapy over a period of three years resulted in a reduction of specific IgE from greater than 100 kU/L to 20 kU/L, a significant increase in specific IgG4 and full tolerance to 90 mL of milk as well as to various other dairy products. The authors emphasize the effectiveness of a short course of sublingual immunotherapy followed by a longer course of oral immunotherapy in such cases.