Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3387145 | Revue du Rhumatisme | 2016 | 4 Pages |
RésuméObjectifsAprès la pose d’une prothèse totale du genou (PTG), certains patients l’« oublient » totalement, ayant l’impression d’avoir un genou strictement normal, alors que d’autres, même s’ils sont satisfaits du résultat, restent conscients d’avoir une prothèse. Cette notion n’est pas bien évaluée par les scores conventionnels. Depuis 2001, nous avons étudié la prévalence du « genou oublié » (GO) après la pose d’une PTG au sein d’une cohorte prospective en comparaison avec les scores conventionnels.MéthodesLes patients bénéficiant d’une PTG dans un même centre ont été inclus entre janvier 2001 et janvier 2008. Les données préopératoires anthropométriques et cliniques ont été recueillies et les scores composites (Knee Society Score [KSS], Lequesne) ont été calculés. À chaque visite de suivi, l’acquisition d’un GO était évaluée par la question : « Ressentez-vous votre genou opéré comme strictement normal quelle que soit votre activité ? ».RésultatsCinq cent quatre-vingt-quatre PTG chez 485 patients ont été incluses. Un pourcentage de 91,6 a été posé dans le cadre d’une gonarthrose sévère. La prévalence du GO après un suivi moyen de 75,8 mois était de 42,9 % tandis que 86,1 % des PTG étaient jugées comme d’excellents résultats (KS Knee Score [KSKS] > 80) et 34,9 % comme des résultats parfaits (KSKS = 100). Seules 66,1 % des 204 PTG avec un résultat excellent selon le KSKS étaient considérées comme étant des GO. L’ensemble des GO était obtenu dans les 18 mois suivant l’intervention.ConclusionDans cette étude prospective, 42,9 % des PTG ont été considérées par le patient comme « oubliées », quelle que soit l’activité de la vie quotidienne pratiquée.