Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3387193 | Revue du Rhumatisme | 2015 | 8 Pages |
RésuméLe rhumatologue peut être sollicité tant pour le diagnostic étiologique que pour la prise en charge thérapeutique d’une uvéite. À ce jour, aucune étude prospective n’a validé de stratégie pour le diagnostic des uvéites. Les examens complémentaires sont orientés par les données cliniques et le type anatomoclinique des uvéites. Des maladies infectieuses telles que la syphilis, la maladie de Lyme, la tuberculose et la maladie de Whipple peuvent être responsables d’une uvéite, rarement associée à une atteinte articulaire inflammatoire. Chez un patient porteur d’un rhumatisme inflammatoire chronique, le clinicien devra avoir à l’esprit la possibilité d’uvéites infectieuses (toxoplasmose, herpès virus) favorisées par l’immunodépression ou d’uvéites médicamenteuses (bisphosphonates). La sarcoïdose est une cause sous-estimée d’uvéites (jusqu’à 15 %), notamment chez les femmes d’âge mûr. Les uvéites des spondylarthrites sont associées au chiffre 90 % : unilatérales, aiguës et antérieures. Environ deux-tiers des spondylarthrites sont diagnostiquées au moment de l’uvéite. L’existence de douleurs rachidiennes d’allure inflammatoire ou non doit faire rechercher une spondylarthrite qui représente la première cause d’uvéite dans les pays occidentaux. Le risque de cécité est exceptionnel ; la problématique est celle des récurrences (de 50 à 60 %). La sulfasalazine diminue la fréquence, la durée et l’intensité des uvéites et peut être proposée à titre préventif.