Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3387271 | Revue du Rhumatisme | 2016 | 7 Pages |
RésuméCitrullination, carbamylation, oxydation génèrent des modifications post-translationnelles des protéines à l’origine de la formation de néo-épitopes. La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune qui possède la particularité d’être capable de développer une immunité B à l’égard de ces néo-épitopes. Les anticorps dirigés contre les protéines citrullinées (ACPA) sont décrits et largement utilisés depuis près de 20 ans. De nouvelles protéines citrullinées sont identifiées comme cibles potentielles de ces anticorps, permettant d’élaborer de nouvelles hypothèses physiopathologiques, faisant rechercher des associations avec la sévérité de la maladie ou avec certaines expressions cliniques particulières. La carbamylation s’avère être aussi une modification post-translationnelle non enzymatique, générant des homocitrullines, à l’origine d’anticorps nouvellement identifiés, distincts des ACPA, présents chez plus de 15 % de patients. La formation d’anticorps dirigés contre le collagène de type II oxydé correspond aussi à une immunisation vis-à-vis d’un collagène modifié par oxydation dans le cadre du stress oxydatif intra-articulaire. Sensibles et spécifiques, ces auto-anticorps pourraient constituer un marqueur précoce de la maladie rhumatoïde et aider au suivi thérapeutique.