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3387613 Revue du Rhumatisme 2012 6 Pages PDF
Abstract

RésuméLes patients usagers de drogues consultent souvent pour symptômes douloureux. De nombreuses craintes et croyances peuvent compliquer la reconnaissance, l’évaluation et la prise en charge de la douleur chez les patients toxicomanes. Cependant, les mêmes grands principes s’appliquent à ces patients en termes d’évaluation de la douleur, de choix et d’adaptation des antalgiques nécessitant une prescription claire. Il existe des spécificités à prendre en compte tels que l’effet des drogues sur le système nociceptif de ces patients, le type et la quantité de produits illicites consommés, les autres addictions, les pathologies associées et l’expression des symptômes douloureux eux-mêmes. Il est également primordial de différencier la situation des patients toxicomanes actifs de celle des anciens toxicomanes sevrés et de celle des patients substitués, car la conduite thérapeutique est différente. Il est nécessaire de connaître ces éléments afin d’éviter des incidents tels que la iatrogénie (surdosage, syndrome de sevrage…) ou le renforcement de comportements addictifs. En pratique, on évite les hospitalisations autant que possible, on limite au maximum les prescriptions d’opioïdes forts chez ces patients (règle fondamentale, mais pas toujours applicable dans les situations d’urgences chirurgicales par exemple). Les voies d’administration et la galénique dépendent de la situation et d’une façon générale, la voie intraveineuse est fortement déconseillée pour les opioïdes forts. L’établissement d’un contrat de soins avec le patient est indispensable : il concerne la drogue ou le produit de substitution et les traitements de la douleur notamment.

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Health Sciences Medicine and Dentistry Immunology, Allergology and Rheumatology
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