Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3387802 | Revue du Rhumatisme | 2012 | 7 Pages |
RésuméIntroductionLe FRAX™ est un algorithme permettant de calculer la probabilité du risque absolu de fractures chez un patient. Il est de plus en plus admis que l’instauration des traitements antiostéoporotiques devrait se baser sur la probabilité du risque individuel de fractures à dix ans, calculé à partir de l’outil FRAX™, plutôt que sur les T-scores seuls.ObjectifNotre objectif était d’évaluer le rapport coût–efficacité d’un traitement par alendronate pendant une durée de cinq ans, chez les femmes ménopausées françaises dont le score de FRAX™ était connu.MéthodeNous avons utilisé le modèle de Markov qui simule une cohorte pour un FRAX™ donné et des caractéristiques spécifiques liées à une population. Le seuil FRAX™ considéré comme coût–efficace était compris entre 10 % et 3 % chez les femmes ménopausées traitées par alendronate, en comparaison aux femmes non traitées.CritèresNombre de patients à traiter (NNT) pour éviter la survenue de fractures de hanche, le coût, la qualité de vie ajustée en fonction de l’âge, le rapport coût–efficacité.RésultatsLe rapport coût–efficacité d’un traitement à l’âge de 70 ans, en comparaison à l’absence de traitement, était compris entre 104 183 € et 413 473 € par QALY lorsque le FRAX™ diminuait de 10 à 3 %. Le NNT, pour éviter la survenue d’une fracture de hanche, était compris entre 97 et 388 patients en fonction de l’âge (50–80 ans) et du FRAX™. Les analyses de sensibilité ont montré que les déterminants principaux du rapport coût- efficacité étaient l’adhérence au traitement et son coût.ConclusionSelon les estimations actuelles de l’efficacité d’un traitement par alendronate et le prix du médicament princeps en France, le traitement par alendronate chez une femme âgée de 70 ans ayant une probabilité de fracture de hanche de 10 %, atteint juste le seuil considéré comme « acceptable » pour le ratio différentiel coût–résultats (RDCR). L’amélioration de l’adhérence au traitement et/ou la diminution du prix du traitement diminuent le RDCR. Cependant, ce modèle sous-estime le bénéfice potentiel en excluant les autres fractures.