Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3387823 | Revue du Rhumatisme | 2010 | 4 Pages |
RésuméLa myopathie cortisonique, caractérisée par une faiblesse musculaire indolore, une asthénie et une amyotrophie, constitue un effet indésirable de la corticothérapie. Elle est la plus fréquente des myopathies iatrogènes d’origine médicamenteuse. Sa fréquence est de 60 % et elle a été très décrite plus souvent avec l’utilisation de glucocorticoïdes fluorés. Les glucocorticoïdes ont un effet catabolique direct sur le muscle, diminuant la synthèse protéique et augmentant le taux du catabolisme des protéines, conduisant ainsi à l’atrophie musculaire. Il est important en pratique clinique de faire la distinction entre myopathie cortisonique et myopathie inflammatoire. Son traitement repose sur la diminution de la posologie, et si possible l’arrêt, de la corticothérapie. Les glucocorticoïdes fluorés, comme la dexaméthasone, devraient être remplacés par des glucocorticoïdes non fluorés comme la prednisone. Des traitements non validés pourraient être essayés comme l’IGF-I, les acides aminés branchés, la créatine, les androgènes comme la testostérone, la nandrolone et la déhydroépiandrostérone ou encore la glutamine.