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3388023 Revue du Rhumatisme 2010 8 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLes anti-TNFα augmentent le risque de résurgence de la tuberculose latente. Les recommandations internationales incluent, en cas de dépistage positif, la prescription de rifampicine (RIF) et d’isoniazide (INH) pendant trois mois. Cependant, la toxicité de cette association est méconnue chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires.Objectifs de l’étudeÉtablir la fréquence, les motifs de prescription et la fréquence d’hépatotoxicité de l’association INH/RIF.Matériels et méthodesIl s’agissait d’une étude systématique rétrospective des dossiers médicaux des patients, suivis en rhumatologie, de 2002 à 2007, traités par INH/RIF avant l’introduction d’un anti-TNFα. Les caractéristiques démographiques, les motifs de prescription, les traitements reçus, les taux de transaminases ont été collectés. L’analyse a été descriptive.RésultatsParmi 1028 patients traités par anti-TNFα entre 2002 et 2007, 216 (21,1 %) ont reçu l’association INH/RIF. Sur 93 patients ayant des données complètes, 17 (18,2 %) ont eu une hépatotoxicité. Un patient a eu une cytolyse hépatique supérieure à dix fois la normale. Les facteurs de risque d’hépatotoxicité établis dans l’étude étaient le taux d’alanine aminotransferase élevé avant traitement et un traitement concomitant par léflunomide.ConclusionCette étude systématique montre une fréquence élevée de traitement préventif par INH/RIF due en particulier à la positivité de l’intradermoréaction (IDR) à la tuberculine. Les cas d’hépatotoxicité sont fréquents mais bénins. À l’avenir, les tests in vitro de diagnostic de la tuberculose permettront peut-être de mieux dépister les cas de tuberculose latente et de restreindre les indications du traitement antituberculeux.

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Health Sciences Medicine and Dentistry Immunology, Allergology and Rheumatology
Authors
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