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3388618 Revue du Rhumatisme 2011 6 Pages PDF
Abstract

RésuméLa prescription d’agents anti-TNF s’est accompagnée de l’émergence de tuberculoses (TB) graves, extrapulmonaires, disséminées et fatales une fois sur dix. Le risque inhérent à cette biothérapie a été précisément chiffré à 4. Les sujets les plus à risque sont les patients ayant fait une primo-infection non ou mal traitée (TB latente), ayant eu un contage récent ou provenant (ou ayant séjourné) dans une zone de forte endémie. Aussi, les agences de veille sanitaire à travers le monde ont édicté des recommandations visant à dépister et à traiter les TB latentes avant la mise en route des agents anti-TNF. Ces recommandations ont fait la preuve de leur efficacité en ramenant l’incidence de TB sous anti-TNF au taux antérieur à leur prescription. Cependant, elles ne sont pas optimales. Les recommandations de dépistage de TB latentes reposent en partie sur les tests tuberculiniques. Or, ces tests peuvent être faussement positifs en cas de vaccination par le BCG conduisant à une sur prescription de prophylaxie exposant à un risque hépatique. Ils peuvent aussi être faussement négatifs chez les sujets immunodéprimés conduisant alors à une sous prescription de prophylaxie. La question de la substitution des IDR par les tests de relargage d’INF-γ a été posée. Ces derniers sont plus sensibles et plus spécifiques que l’IDR dans la TB maladie mais on ignore encore leur fiabilité pour le dépistage des TB latentes du fait de l’absence de critère diagnostique de certitude dans cette affection. Leur interprétation est encore compliquée par l’anergie possible des patients porteurs de maladie systémique sous immunosuppresseurs. En attendant de nouvelles données, la sagesse est de ne prescrire ces tests que si leur résultat positif ou négatif, jugé au cas par cas, apporte une aide à la décision de prophylaxie.

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Health Sciences Medicine and Dentistry Immunology, Allergology and Rheumatology
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