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3389074 Revue du Rhumatisme 2006 9 Pages PDF
Abstract

RésuméDepuis la démonstration du lien entre hernie discale et sciatique, il était acquis que la compression radiculaire par une hernie discale était la cause de la sciatique, mais il est maintenant admis qu'à la composante mécanique s'associent des facteurs chimiques. Les arguments cliniques en faveur de la théorie « chimique » sont : les taux d'échecs de la chirurgie discale, l'existence de volumineuses hernies discales asymptomatiques, de radiculalgies sévères sans image de compression radiculaire, la corrélation médiocre entre la sévérité des symptômes et des signes neurologiques et la taille de la hernie discale, l'évolution souvent favorable après traitement conservateur. Les arguments expérimentaux plaident également en faveur de cette théorie : la capacité de résorption spontanée de la hernie discale, l'immunogénicité du disque intervertébral, la présence de médiateurs de l'inflammation au sein du disque. La théorie physiopathologique actuelle incrimine des substances pro-inflammatoires, secrétées par le nucleus pulposus (NP) qui, pour provoquer une radiculalgie, doivent être associées à une agression radiculaire mécanique préalable ou simultanée. Les expérimentations animales ont démontré que le NP pouvait, sans compression mécanique, induire des anomalies fonctionnelles et structurelles de la racine nerveuse, et que ces effets, plus ou moins inhibés par la méthylprednisolone, le diclofenac, l'indométhacine, la doxycycline et la cyclosporine, étaient générés par des substances situées à la surface des cellules du NP. À la lumière de ces données, il apparaît que le candidat expliquant le mieux ces phénomènes, est le tumor necrosis factor-α (TNF-α), justifiant ainsi l'essai des anti-TNF-α chez l'homme.

Keywords
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Health Sciences Medicine and Dentistry Immunology, Allergology and Rheumatology
Authors
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