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3389527 Revue du Rhumatisme 2006 11 Pages PDF
Abstract

RésuméLes douleurs de hanche du sujet jeune (20 à 50 ans) traduisent le plus souvent la dysplasie de hanche. Parfois elles sont aiguës par désinsertion ou dégénérescence du labrum. Habituellement, elles sont mécaniques et chroniques. Les composantes morphologiques de la dysplasie doivent être analysées, le rapport entre dysplasie et arthrose affirmé, les trois facteurs de bon pronostic recherchés (arthrose sans pincement ; âge inférieur à 40 ans ; correction possible des anomalies fémorales et acétabulaires). La chirurgie biologique est vivement conseillée car elle permet de retarder de 20 ans la décompensation arthrosique et la chirurgie prothétique. La butée donne 87 % de bons résultats à 15 ans, l'ostéotomie fémorale de varisation plus ou moins butée 85 % de bons résultats à 15 ans. Les ostéotomies acétabulaires sont moins favorables : le Chiari est possible en présence d'arthrose, mais entraîne des boiteries durables ; l'ostéotomie périacétabulaire n'est recommandée que pour des dysplasies modérées, sans aucune arthrose. La butée et l'ostéotomie fémorale nécessitent cinq à huit mois d'arrêt de travail (alors que la prothèse n'en demande que cinq), mais permettent de poursuivre une vie bien plus active. La prothèse, qui sera nécessaire 20 ans (ou plus) après la chirurgie biologique, aura le même pronostic qu'une prothèse de première intention (80 % de bons résultats à 15 ans).Les douleurs vives, aiguës, de dérangement antérieur de hanche peuvent être également rencontrées dans d'autres anomalies morphologiques : les conflits primaires col–labrum. ● La « came » est la plus fréquente, liée au comblement de la jonction tête–col. Elle rend douloureux les mouvements de flexion et d'adduction. Son traitement est le remodelage (volontiers arthroscopique) de la jonction tête–col (ostéoplastie). ● La « pince » est un conflit col–acétabulum lié à une rétroversion de l'acétabulum proximal. La stratégie des explorations d'imagerie (coxométrie, scanner, arthrographie) est précisée. Il importe de différencier ces conflits primaires (liés à une anomalie morphologique) des butoirs secondaires (liés soit à une malposition acétabulaire par bascule du bassin — hyperlordose —, soit à une coxarthrose ostéophytique — hanche du sportif, coxarthrose horizontale…) : ces butoirs secondaires relèvent rarement de l'ostéoplastie. On bénéficie donc actuellement d'une meilleure sémiologie des dérangements antérieurs aigus de hanche (guidant un traitement palliatif efficace au moins à moyen terme), et d'une confirmation de l'efficacité pendant deux décennies de la correction chirurgicale des dysplasies.

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Authors
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