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3413560 Médecine et Maladies Infectieuses 2010 10 Pages PDF
Abstract

RésuméL’ulcère de Buruli est une infection cutanée sévère et nécrosante due à Mycobacterium ulcerans. Il existe actuellement une expansion de la maladie, notamment en Afrique de l’Ouest, ce qui conduit, sous l’impulsion de l’OMS, à un vaste programme de recherche visant à comprendre les modes de transmission, à développer des méthodes diagnostiques et à préciser des protocoles de traitement qui restent mal définis. La transmission de la maladie se ferait par l’environnement et principalement par des punaises d’eau. Une fois M. ulcerans inoculée, des lésions cutanées apparaissent, se caractérisant principalement à la phase d’état par de larges ulcérations, peu douloureuses et donc longtemps négligées par les malades. C’est la production d’une toxine, la mycolactone, seul facteur de virulence connu à ce jour, qui est responsable de l’effet cytotoxique des tissus cutanés. Des complications peuvent survenir, principalement des surinfections et plus rarement des atteintes osseuses responsables d’ostéomyélites. Le pronostic est essentiellement fonctionnel avec des séquelles parfois sévères et les rétractions cutanées et tendineuses ainsi que les amputations sont fréquentes. Le diagnostic repose actuellement sur la PCR mais sa réalisation dans les pays en voie de développement est difficile, or l’examen direct est peu fiable et la culture est longue et difficile. La maladie reste donc encore souvent ignorée et non diagnostiquée, entraînant des formes cliniques évoluées et des séquelles. Le traitement reste à ce jour non codifié. Il repose souvent sur une seule chirurgie d’exérèse avec greffe de peau, partiellement efficace. Des protocoles d’associations d’antibiotiques sont en cours d’évaluation.

Buruli ulcer is a severe necrotizing cutaneous infection due to Mycobacterium ulcerans. The disease is currently expanding, especially in West Africa, and the WHO is supporting a vast research program to better understand the modes of transmission, to develop diagnostic methods, and to define specific treatment protocols. The disease transmission could be linked to environment and especially water striders. After M. ulcerans inoculation, cutaneous lesions appear, as broad painless ulcers, and thus ignored by patients. The production of mycolactone, a toxin, only virulence factor known at this time, is responsible for the cytotoxic effect on skin tissues. Complications may occur, especially super infections and more rarely bone involvement responsible for osteomyelitis. The prognosis is usually functional with sometimes severe sequels, and skin and tendinous retraction as well as amputation are frequent. The diagnosis is usually made on PCR but this is difficult in developing countries, direct examination is not very reliable, and culture is long and difficult. The disease often remains ignored and undiagnosed, leading to evolved clinical presentations and sequels. The treatment is not defined yet. It is often surgical exeresis with skin graft, not always efficient. Antibiotic combination protocols are under evaluation.

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