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3822175 La Presse Médicale 2013 8 Pages PDF
Abstract

RésuméContexteLa profession médicale se féminise. Parallèlement émerge le concept de qualité de vie (QV). La médecine générale (MG) demande investissement et disponibilité. L’exercice de la profession peut avoir un retentissement sur la QV des femmes. L’objectif de l’étude était de comparer la QV des femmes MG à celle de femmes de catégories socioprofessionnelles proches. L’objectif secondaire était d’étudier l’influence de facteurs comme le lieu et le mode d’exercice.MéthodeÉtude transversale comparative. Un questionnaire auto-administré, envoyé par courrier aux 394 femmes généralistes d’Auvergne, chargées de recruter une femme non MG, appariées selon l’âge et la catégorie socioprofessionnelle.RésultatsCent quarante-huit femmes MG (37,6 %) et 122 témoins ont répondu. Le score global de QV était inférieur dans le groupe MG. Cela était surtout en rapport avec une moins bonne QV dans les domaines relationnel et matériel. La QV professionnelle était comparable dans les 2 groupes. L’étude n’a pas retrouvé de différence significative concernant les dimensions physiques et psychologiques. Les principaux facteurs négatifs jouant sur la QV étaient l’âge, l’exercice en solitaire, le fait de vivre seule, et l’activité libérale. Travailler en milieu rural n’influençait pas la QV.DiscussionLa profession de généraliste reste exigeante et les femmes MG en ressentent une moins bonne QV. Pourtant, elles déclarent aimer leur métier et s’y sentir épanouies. Le mal-être viendrait essentiellement du manque de temps libre et d’une reconnaissance financière jugée insuffisante. Le travail en cabinet de groupe paraît être une première piste pour améliorer la QV des femmes généralistes.

SummaryBackgroundThe medical profession is feminising. In parallel, the importance of quality of life (QOL) must be addressed. Family practice needs personal investment and availability. This profession can have repercussions on womens’ QOL. The objective of the study was to compare female GPs QOL to other women with the comparable socioprofessional status. The secondary objective was to study the influence of factors, such as workplace and work methods.MethodComparative cross-sectional study. A self-assessed questionnaire, sent by post to 394 female general practitioners in Auvergne, each was asked to recruit one woman (non-GP), with similar age and socioprofessional status.ResultsA total of 148 female GPs (37.6%) and 122 non-GPs responded. The global score of QOL was lower in the GP group, noticeably showing a poorer QOL in the relational and material areas. The professional QOL was similar between the 2 groups. The study did not find a significant difference concerning the QOL in its physical and psychological dimensions. The main negative factors influencing the QOL were: age; isolation of the occupation; living alone; and liberal occupation. Working in a rural area did not influence the QOL.ConclusionThe profession of GPs remains demanding, and the female GP feels a poorer QOL. Nevertheless, they seem to like their job and they feel fulfilled. The uneasiness comes essentially from the lack of free time, and from low financial income. Working in association seems to be a first step to improve the QOL of female GPs.Ce qui était connu•La profession médicale se féminise.•La qualité de vie des femmes médecins généralistes a été peu étudiée.Ce qu’apporte cet article•Les femmes médecins généralistes déclarent une moins bonne qualité de vie que les femmes de même condition sociale, surtout pour la qualité de vie relationnelle.•Une meilleure organisation professionnelle, notamment le travail en groupe, leur apparaît une bonne solution pour préserver leur vie privée.

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