Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3823132 | La Presse Médicale | 2008 | 6 Pages |
RésuméContexteL’épidémie anxieuse et son corollaire, la prescription d’anxiolytiques, posent un problème de santé publique, en raison de la dépendance chimique qu’ils entraînent.ObjectifÉvaluer la population frontière risquant de basculer dans la dépendance aux anxiolytiques.MéthodeL’étude a analysé une série de primoconsommateurs d’anxiolytiques suivis en médecine générale et arrivés au troisième mois de prescription. Elle a utilisé deux autoquestionnaires validés, l’Hospital Anxiety and Depression scale (HAD) et l’échelle cognitive d’attachement aux benzodiazépines (ECAB).RésultatsQuatre-vingt-trois pour cent des primoconsommants étaient encore anxieux et 23 % étaient devenus dépendants.DiscussionIl existe un paradoxe entre la prescription et la prise prolongée d’anxiolytiques associée à un risque de dépendance, et les consensus professionnels recommandant des cures courtes en médecine ambulatoire non spécialisée s’adressant à des primoconsommateurs.
SummaryContextThe anxiety epidemic and its corollary, the widespread prescription of anxiolytics, present a public health problem in view of the risk of addiction to these drugs.ObjectiveTo assess the level of anxiety and addiction in the borderline population at risk of addiction.DesignThe study analyzed a series of patients in the third month of their first prescription for anxiolytics. It used two validated scales: the Hospital Anxiety and Depression scale (HAD), and a French scale measuring addiction (the “Echelle Cognitive d’Attachement aux Benzodiazepines” or ECAB).Result83% of patients were still anxious at the third month of treatment. 23% had become addicted.DiscussionThere is a contradiction between the prolonged prescription and use of anxiolytics, which are associated with a risk of addiction, and professional guidelines that recommend short treatment for outpatients using these drugs for the first time.Ce qui était connu•La dépendance induite par les benzodiazépines et leurs dérivés est un problème de santé publique.•Les recommandations de bonne pratique ont comme objectif de réduire le risque de dépendance en limitant la durée du traitement.Ce qu’apporte l’article•Le risque d’apparition d’une accoutumance aux anxiolytiques dès le moyen terme (troisième mois de traitement) est élevé.•La prise en charge de la maladie anxieuse en médecine ambulatoire limitée aux anxiolytiques est insuffisante pour en contrôler les symptômes.•Cela devrait justifier la diffusion de thérapeutiques non chimiques dans la prise en charge des anxieux en médecine générale.