Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3823310 | La Presse Médicale | 2008 | 10 Pages |
Points essentielsLa psychopharmacogénétique est née parallèlement au développement des psychotropes, c’est-à-dire un peu après le développement du lithium dans le trouble bipolaire, et des neuroleptiques dans la schizophrénie.La psychopharmacogénétique concerne l’analyse des gènes impliqués dans les modalités de la réponse aux psychotropes, que cela regarde les effets indésirables, leur efficacité ou leur mécanisme.L’utilité de la psychopharmacogénétique est potentiellement considérable. Savoir donner la bonne dose du bon traitement augmenterait l’efficacité immédiate, mais aussi la compliance, et donc les chances de succès au long cours.Néanmoins, la psychopharmacogénétique ne donnera qu’une partie des facteurs en jeu pour une bonne prescription, fournissant un outil enrichissant les connaissances du prescripteur, sans restreindre son « savoir-faire ».Les études de psychopharmacogénétique portent surtout à l’heure actuelle sur la capacité d’acétylation métabolique, codée par l’enzyme NAT, dont des variants génétiques expliquent une partie des intoxications (acétyleurs lents) ou des inefficacités (acétyleurs rapides et ultrarapides).Le complexe cytochrome P450 est le plus simple à analyser, car très génétiquement polymorphe et impliqué dans le métabolisme de nombreux psychotropes. Des puces à ADN industrielles permettent d’ores et déjà de connaître l’ensemble des variations génétiques d’un individu donné.La recherche en psychopharmacogénétique ne peut être considérée indépendamment de la recherche sur la vulnérabilité génétique des troubles psychiatriques, les limites entre ces 2 domaines étant encore mal partagées.
Key pointsPsychopharmacogenetics was born with the development of psychotropic drugs in psychiatry, that is, slightly after the discovery of the role of lithium in bipolar disorders and of antipsychotic agents in schizophrenia.Psychopharmacogenetics relies on the analyses of the genes involved in treatment response — adverse effects, efficacy, and their mechanisms.The utility of psychopharmacogenetics may be substantial. Being able to give each patient the appropriate dosage of the right treatment should enhance not only its immediate efficacy, but also compliance and therefore long-term efficacy.Psychopharmacogenetics nonetheless can provide only partial informations about the factors relevant to the best treatment; it will be a valuable tool for prescribers, without limiting their “know-how”.Psychopharmacogenetic studies currently assess patients’ capacity for acetylation or detoxification, coded by the NAT gene, whose genetic variants affect the metabolism of many psychotropic drugs.The cytochrome P450 (CYP) complex is the simplest to analyze; chips are already available to test nearly all of a patient's CYP polymorphisms in a few hours.Psychopharmacogenetic research cannot be considered separately from clinical research on genetic susceptibility to psychiatric disorders, for the borderline between these two concepts is difficult to draw.