Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3823531 | Progrès en Urologie | 2016 | 10 Pages |
RésuméObjectifsDéterminer la prévalence de l’hyperactivité vésicale (HAV) en France et obtenir des données sur le parcours de soin initial des patients atteints d’HAV.Matériels et méthodesUn questionnaire comportant 41 questions a été envoyé à 12 000 patients représentatifs de la population française, comportant des renseignements sur les données socio-démographiques, les antécédents médicaux, le score Profil de Symptômes Urinaires, la gêne, l’historique des symptômes, les recours aux soins et les traitements reçus. Le critère d’évaluation principal (définissant une HAV) était la présence d’urgenturies au moins plusieurs fois par semaine, ou un traitement contre l’HAV. Les facteurs associés à l’HAV ont été étudiés par analyse uni- et multivariée.RésultatsSur les 8842 questionnaires analysés, 14,4 % des patients souffraient d’HAV. La prévalence de l’HAV était plus marquée chez les femmes, et augmentait avec l’âge. Les facteurs associés étaient : obésité, colopathie fonctionnelle, infection urinaire, énurésie dans l’enfance, constipation, anxiété/dépression, maladies neurologiques et pathologie rachidienne, apnée du sommeil, asthme, bronchite chronique, diabète et hypertension artérielle. Seuls 34,6 % des patients atteints d’HAV avaient consulté un médecin pour ce motif, principalement un médecin généraliste. Soixante-douze pour cent ont eu un examen complémentaire qui était le plus souvent un examen d’urine, et seuls 6 % des patients avaient eu un calendrier mictionnel. Le traitement reçu le plus fréquent (12,5 %) était un anticholinergique. Une rééducation a été prescrite dans 26 % des cas, des conseils hygiéno-diététiques dans 26 % des cas.ConclusionsL’HAV est un symptôme fréquent dont la prévalence augmente avec l’âge, et qui concerne souvent des patients polypathologiques. Un écart important entre la pratique clinique et les recommandations de prise en charge initiale a été constaté.Niveau de preuve3.
SummaryAimsTo determine the prevalence of overactive bladder (OAB) syndrome in France and gather data about initial patient trajectories in the healthcare system.MethodsA dedicated questionnaire (41 questions) has been sent to a 12,000 sample of people representative of the global population. The following data were investigated: social and demographic features, medical history, Urinary Symptom Profile questionnaire, bother, history of symptoms, care seeking and treatments received. Patient were considered having OAB in case if presenting at least two episodes of urgency per week, or being under treatment of OAB. OAB prevalence was the main outcome, and associated factors were characterized by univariate and multivariate analysis.ResultsBased on 8842 available questionnaires, the global prevalence of OAB was estimated to be 14.4%. Prevalence was significantly higher in women, older age groups, as well as obesity, irritable bowel syndrome, urinary tract infections, enuresia, constipation, anxiety/depression, neurological diseases, sleep apnea syndrome, asthma, chronic obstructive pulmonary disease, diabetes and hypertension. Only 34.6% of patients with OAB had visited a health practitioner for this problem. General practitioners were most frequently implicated in patient primary care and evaluation. Seventy-two percent of patients with OAB had had additional investigations (mostly a urine culture) and only 6% of patients had to complete a bladder diary. The most frequent treatment option was oral antimuscarinics. Physical therapy and rehabilitation have been prescribed in 26% of cases, as well as dietary advice.ConclusionsOAB is a frequent syndrome. Its prevalence increases with age, and OAB frequently concern elderly frail people with many other associated diseases.Level of evidence3.