Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3823791 | Progrès en Urologie | 2010 | 6 Pages |
RésuméLa prise en charge du cancer de la prostate hormono-résistant demeure l’objet de controverses. Depuis 2004, la chimiothérapie à base de docétaxel est le traitement de référence puisque ce traitement a fait la preuve de son efficacité sur l’amélioration de la survie globale dans deux études randomisées. La chimiothérapie améliore parfois les symptômes douloureux. La survenue d’effets secondaires est plus fréquente que chez les patients traités par mitoxantrone mais ils sont modérés et non responsables de mortalité spécifique. Ces éléments sont autant d’arguments pour préconiser l’instauration d’un traitement précoce, dès l’apparition de métastases ou même avant l’apparition de l’hormonorésistance, comme cherchent à le prouver certaines études. Pourtant ces arguments sont à moduler. En effet, les patients concernés ont une espérance de vie limitée et un gain de survie de deux mois peut sembler limité. De plus des effets secondaires même minimes peuvent être à l’origine d’une morbidité importante chez ces patients souvent fragiles notamment lorsqu’ils sont asymptomatiques initialement. Ainsi, un traitement précoce et avant l’apparition de symptômes ne doit pas être systématique mais plutôt instauré au cas par cas, en tenant compte des éléments prédictifs dont on dispose et des molécules en cours d’évaluation dont le patient pourrait bénéficier.
SummaryTreatment of hormone-refractory prostate cancer remains a source of debate. Since 2004, docétaxel-based chemotherapy has become the standard treatment as it has demonstrated efficacy on overall survival in two randomized studies. In some studies, chemotherapy seems to be also effective on pain relief. The adverse effects occur more frequently than with others chemotherapy (mitoxantrone) but are moderated and aren’t responsible of specific mortality. These facts encourage to begin the chemotherapy as earlier as possible even before metastases appear. Some studies have even raised the issue of an initiation of chemotherapy before the onset of hormone independence. However these arguments might be use with caution. The treated patients have a limited life expectancy and a 2 months gain of survival may be of limited value. Furthermore, even low side effects can generate a morbidity on these fragile patients especially when they are initially asymptomatic. Thus, an early initiation of chemotherapy must be discussed case by case, on an individual basis. The prognosis factors and alternative therapeutic options based on new molecules used in metastatic cancer might also be considered for the therapeutic decision.