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3824776 Progrès en Urologie 2013 6 Pages PDF
Abstract

RésuméIntroductionLes pathologies neurologiques affectant le cerveau, la moelle épinière ou le système nerveux périphérique s’accompagnent très fréquemment de troubles sexuels. L’impact de ceux-ci est parfois majeur et au premier rang des préoccupations des patients devant l’atteinte motrice, en particulier chez les patients paraplégiques.MéthodesUne revue de la littérature médicale a été effectuée en considérant les articles répertoriés traitant des dysfonctions sexuelles des patients neurologiques. Leur sélection s’est basée sur l’avis d’experts des auteurs.RésultatsLes dysfonctions peuvent varier selon le site de la lésion, son caractère complet ou incomplet, son histoire naturelle, l’âge de survenue, le sexe. La qualité des données de la littérature varie selon la pathologie concernée. De nombreux patients neurologiques ont recours à des traitements médicamenteux et la iatrogénie n’est pas à négliger dans la prise en charge et la compréhension de la physiopathologie des dysfonctions sexuelles. Les essais cliniques évaluant l’efficacité des traitements pharmacologiques sont souvent spécifiques d’une pathologie rendant leur extrapolation à l’ensemble des pathologies neurologiques difficile voire dangereuse s’il existe par exemple un risque d’hypotension orthostatique. Du fait de la proximité des centres contrôlant les fonctions vésico-sphinctérienne, ano-rectale et sexuelle, une symptomatologie mixte associant troubles urinaires, sexuels et fécaux est quasiment la règle. Le traitement de l’incontinence urinaire et l’équilibration des troubles ano-rectaux sont souvent des préalables au traitement des troubles sexuels. Au plan diagnostique neurologique, l’existence d’un trouble sexuel est dans certains contextes (syndromes extrapyramidaux) un élément d’orientation majeur. Nous rapportons les données de la littérature concernant les troubles sexuels masculins en cas de lésions cérébrales acquises (accidents vasculaires cérébraux, traumatisme crânien), de syndromes extrapyramidaux, de lésions médullaires, de sclérose en plaques et de lésions périphériques de la queue de cheval ou plus distales.ConclusionLes dysfonctions sexuelles des patients neurologiques doivent faire partie de la prise en charge globale de ces patients.

SummaryIntroductionNeurological disorders affecting the brain, the spinal cord or the peripheral nervous system are frequently responsible for sexual disorders. Their impact can be major and could rank first in the concerns of patients with neurological handicap, particularly those who are paraplegic.MethodsMedical literature was reviewed and combined with expert opinion of the authors.ResultsSexual dysfunction can vary depending on the site of the lesion, its complete or incompleteness for the spinal cord, its natural history, the age of onset. Value of the data present in the literature varies depending on the pathology. Many neurological patients are on medication and an iatrogenic factor is not to be excluded when managing and understanding the physiopathology of sexual dysfunction. Clinical trials evaluating the efficacy of pharmacological treatments are often specific to one pathology. This means that extrapolating to other neurological disorders is difficult and could even be dangerous in the presence of orthostatic hypotension. Due to the vicinity of the spinal centers controlling bladder, sphincteric, anorectal and sexual functions the symptomatology is often mixed associating urinary, sexual and fecal disorders. The treatment of urinary incontinence and management of anorectal disorders should precede the treatment for sexual complaints. The existence of a sexual disorder can be of great help in the neurological diagnosis in certain contexts (extrapyramidal syndromes). We report the data from the literature concerning male sexual disorders in cases of acquired brain lesions (stroke, cranial trauma), extrapyramidal symptoms, medullar lesions, multiple sclerosis, peripheral lesions of the cauda equina or more distal.ConclusionSexual dysfunction must be part of the overall management of neurological patients.

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