Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3826047 | Progrès en Urologie | 2007 | 5 Pages |
RésuméEn raison de l’augmentation de leur espérance de vie, le cancer de la prostate concerne un nombre croissant de patients neurologiques, en particulier blessés médullaires.Même s’il apparaît un peu moins fréquent chez le blessé médullaire (BM) que dans la population générale (niveau de preuve 3b) -et ce d’autant plus que l’atteinte médullaire est sévère et haute (niveau de preuve 3b)- il y a des arguments pour penser que le cancer de la prostate est responsable d’une morbidité (niveau de preuve 4) et d’une surmortalité (niveau de preuve 5) chez les patients neurologiques dont l’espérance de vie est supérieure à 10 ou 15 ans.En se basant sur les recommandations des sociétés savantes d’urologie, on pourrait proposer un diagnostic précoce du cancer de la prostate aux patients neurologiques dont l’espérance de vie est supérieure à 10 ou 15 ans (niveau de preuve 5) – en particulier les paraplégiques âgés de 50 à 60 ou 65 ans.Ce diagnostic précoce pourrait reposer comme dans la population générale sur le toucher rectal et le dosage de PSA annuel qui reste interprétable, y compris chez les patients ayant recours aux cathétérismes intermittents (niveau de preuve 3b). Le PSA ne semble pas en revanche être utilisable pour les patients porteurs d’une sonde à demeure (niveau de preuve 3b).Le diagnostic anatomopathologique est porté par les biopsies prostatiques, qui doivent sans doute être précédées d’une ECBU systématique avec éventuelle antibiothérapie adaptée pour limiter le risque septique (niveau de preuve 5).Le traitement du cancer de la prostate au stade localisé chez le patient neurologique repose comme dans la population générale sur la prostatectomie radicale et la radiothérapie externe. L’indication doit être adaptée à chaque patient en tenant compte de son mode mictionnel et de son équilibre urodynamique vésico sphinctérien. La curiethérapie ne semble pas être dans ce cas un traitement adapté en raison de ses effets secondaires (niveau de preuve 5).
SummaryDue to their increased life expectancy, a growing number of neurological patients, particularly spinal cord injury patients, develop prostate cancer. Although prostate cancer appears to be slightly less frequent in spinal cord injury patients than in the general population (level of proof 3b), especially in the case of high and severe spinal cord injury (level of proof 3b), there is evidence to suggest that prostate cancer is responsible for morbidity (level of proof 4) and excess mortality (level of proof 5) in neurological patients with a life expectancy greater than 10 or 15 years. According to urology society guidelines, prostate cancer screening should be proposed to neurological patients with a life expectancy greater than 10 or 15 years (level of proof 5), particularly paraplegics aged 50 to 60 or 65 years. As in the general population, this screening could be based on digital rectal examination and annual PSA assay, which can still be interpreted, even in patients performing intermittent catheterization (level of proof 3b). However, PSA cannot be used in patients with an indwelling catheter (level of proof 3b). The histological diagnosis is based on prostatic biopsies, which should probably be preceded by systematic urine culture with appropriate anti-biotic therapy, if necessary, to limit the risk of infection (level of proof 5). The treatment of localized prostate cancer in neurological patients, as in the general population, is based on radical prostatectomy and external beam radiotherapy. The indication must be adapted to each patient, taking into account the voiding mode and urodynamic assessment of lower urinary tract function. Brachytherapy does not appear to be an appropriate treatment modality because of its adverse effects (level of proof 5).