Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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3828240 | Progrès en Urologie | 2007 | 4 Pages |
ResumeUn cancer chez un sujet en état de mort encéphalique est une contre-indication au prélèvement d’organe. Il n’existe aucune donnée sur l’évaluation prostatique des sujets en état de mort encéphalique avant prélèvement d’organes. L’objectif de travail a été d’évaluer le dépistage du cancer de prostate par dosage du taux de PSA sérique chez les donneurs d’organe de plus de 50 ans.MéthodesDe février à mai 2006, des dosages du taux de PSA sérique ont été réalisés chez tous les donneurs de sexe masculin dans 5 centres de prélèvement différents. Ont été également relevés l’âge du donneur et la durée de sondage vésical.RésultatsSur les 85 prélèvements réalisés, 30 (35,3%) concernaient des hommes âgés de plus de 50 ans (moyeune : 60,4 ans, extrêmes 50-82 ans).La durée de sondage était en moyenne de 3,l jours (extrêmes 0,522 jours). Le taux de PSA moyen était de 8,7 nglml (extrêmes : 0,03 - 52,7) avec un rapport PSA libre/total de 31% (extrêmes 14-47). Douze donneurs avaient un taux de PSA supérieur à 4 ng/ml (de 4,7 à 52 ngrlml), deux autres avaient un taux de PSA supérieur à 2,s ngrlml (respectivement 2,77 et 3,3 à 72 et 57 ans). Il n’y avait pas de corrélation entre l’âge des donneurs, leur taux de PSA et la durée de sondage.ConclusionL’âge des donneurs en état de mort encéphalique augmente et atteint les seuils d’âge où l’Association Française d’urologie recommande le dépistage du cancer de prostate par le toucher rectal et le dosage du taux de PSA. Si le risque de transmission d’un cancer de prostate après transplantation est actuellement inconnu, il ce stade où la majorité des cancers de prostate est découverte devant une augmentation du taux de PSA avec un toucher rectal normal, le risque de transmission d’un cancer de prostate du donneur au receveur est minime voire inexistant. Il existe une grande variabilité des taux de PSA chez les donneurs en état de mort encéphalique de plus de 50 ans, ce qui ne permet pas d’identifier les donneurs à risque de cancer de prostate. Plus que le taux de PSA, ce sont les données du toucher rectal qui peuvent contre-indiquer un prélèvement d’organe.
SummaryCancer in a brain-dead subject constitutes a contraindication to organ harvesting. However, no data are available on prostatic assessment of brain-dead subjects prior to organ harvesting. The objective of this study was to evaluate prostate cancer screening by serum PSA assay in potential organ donors over the age of 50.MethodsFrom February to May 2006, serum PSA assays were performed in all male donors in 5 different organ harvesting centres. The donor's age and the duration of bladder catheterization were also recorded.ResultsOf the 85 organ harvests performed, 30 (35.3%) concerned men over the age of 50 years (mean: 60.4 years, range : 50-82 years). The mean duration of catheterization was 3.1 days (range : 0.5-22 days). The mean PSA level was 8.7 ng/ml (range : 0.03-52.7) with a free PSA/total PSA ratio of 31% (range : 14-47). Twelve donors had a PSA level greater than 4 ng/ml(4.7 to 52 ng/ml), two others had a PSA level greater than 2.5 ng/ml(2.77 and 3.3 in subjects aged 72 and 57 years, respectively). There was no correlation between the donor's age, their PSA level and the duration of catheterization.ConclusionThe age of brain-dead donors is increasing and is reaching the age limit recommended by the Association Francaise d’Urologie for prostate cancer screening by digital rectal examination and PSA assay. Although the risk of transmission of prostate cancer after transplantation is currently unknown, at this stage when the majority of prostate cancers are discovered in a context of elevated PSA with normal digital rectal examination, the risk of transmission of a prostate cancer from the donor to the recipient is minimal or even non-existent. Digital rectal enamination findings may be more relevant than PSA to contraindicate organ harvesting.