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3949361 Gynécologie Obstétrique & Fertilité 2014 4 Pages PDF
Abstract

RésuméEn Europe continentale, il existe une très forte condamnation morale à l’encontre de la vente des parties et des produits du corps humain, et donc des gamètes, spermatozoïdes et ovocytes : seul leur don est moralement admissible. Il n’en va pas de même dans les pays anglo-saxons. Qui a raison ? Il faut avant tout relever que s’affrontent sur ce terrain deux conceptions du corps humain : pour la première, le corps fait partie de la personne (il participe donc de sa dignité), alors que pour la seconde, le corps est une possession de la personne, qui en est par conséquent le propriétaire. Je pense que l’argument de la dignité se heurte à de sérieuses difficultés et que l’argument propriétariste, du moins en ce qui concerne les parties et les produits du corps humain, est plus solide. Toutefois, il ne s’ensuit pas qu’il soit judicieux de livrer parties et produits du corps humain aux échanges du marché.

In continental Europe, there is a very strong moral condemnation against putting parts or products of the human body on sale–and, consequently, against putting sperms and oocytes on sale. Only a gift is morally permissible. The situation is different in Anglo-Saxon countries. Who is right? Above all, it must be noticed that two views of the human body are facing each other here: for the first, the human body is a part of the person (so, it partakes of the person's dignity), whereas for the second, the human body is a possession of the person (the person is the owner of his/her body). In my opinion, the argument of dignity comes up against serious objections, and the property argument is more consistent. However, it does not follow that it would be judicious to put parts and products of the human body for sale on a market.

Keywords
Related Topics
Health Sciences Medicine and Dentistry Obstetrics, Gynecology and Women's Health
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