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3949431 Gynécologie Obstétrique & Fertilité 2007 6 Pages PDF
Abstract

RésuméObjectifCe travail avait pour objectif de décrire les pratiques, les attitudes et les opinions des obstétriciens et sages-femmes dans les situations de grande prématurité.Population et méthodesUne enquête qualitative a été réalisée en 1999 et 2000 dans le cadre d'une action concertée européenne (EUROBS) dans trois maternités de niveau III dans le nord, le sud et le centre de la France. Des entretiens semi-dirigés ont été enregistrés puis analysés au moyen d'une analyse de contenu. Tous les obstétriciens temps plein et une sage-femme sur deux ont été contactés pour l'étude. Au total 17 obstétriciens et 30 sages-femmes ont participé.RésultatsObstétriciens et sages-femmes considéraient que les décisions prises lors d'une naissance très prématurée soulevaient de nombreuses questions éthiques concernant la mère et l'enfant. Malgré des critères de poids et d'âge gestationnel définis à l'avance, la prise en charge à l'accouchement était faite au cas par cas. À la naissance les décisions étaient prises par les néonatologistes. Ils étaient perçus comme étant plus disposés à entreprendre une réanimation que ne l'étaient les obstétriciens. Si l'enfant naissait vivant, la réanimation était entreprise, tout en sachant qu'elle pourrait être ensuite arrêtée. Les parents pouvaient parfois être impliqués dans les décisions pendant la grossesse, plus rarement à l'accouchement ou après la naissance. Par comparaison avec les obstétriciens, les sages-femmes avaient tendance à avoir une moins bonne représentation de la pratique des néonatologistes et à regretter le manque d'information et d'implication des parents.Discussion et conclusionDe nouvelles études sont nécessaires pour observer les éventuelles modifications des pratiques compte tenu des recommandations émises par différentes instances de la communauté scientifique et médicale, de nouvelles législations et des résultats d'enquêtes sur le devenir des enfants.

ObjectiveOur objective was to explore the practices, attitudes and feelings of obstetricians and midwives in case of extreme prematurity.Population and methodsA qualitative study was conducted as part of a European Concerted Action (EUROBS) in 1999 and 2000 in three tertiary-care maternity units, located in three cities in the northern, southern and central areas of France respectively. Semi-structured, tape-recorded interviews were conducted and were independently analysed by two different researchers using a content analysis. All full-time obstetricians and half of the full-time midwives were eligible for the study. Overall, 17 obstetricians and 30 midwives participated.ResultsBoth obstetricians and midwives considered that decision-making in case of very preterm births raised ethical problems concerning the mother and the foetus. Despite some birth weight and gestational age criteria defined in advance, management around delivery appeared to be decided on a case-by-case basis. At birth, the neonatologists made the decisions. They were perceived as more inclined than the obstetrical team to initiate intensive care. If the child was born alive, intensive care was started, knowing that it could be withdrawn later, if appropriate. Parents were sometimes involved in decision-making during pregnancy, less frequently at birth or after birth.Discussion and conclusionCompared with obstetricians, midwives tended to have a less favourable perception of the neonatologists' practices, and to deplore the lack of parental information and involvement in decision-making. Decisions about the obstetrical management and resuscitation of extremely preterm infants are essentially always made on a case-by-case basis. Parents are sometimes involved in decision-making. Midwives express serious concerns about the current practices.

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