Évaluation d’une procédure d’insémination des ovocytes en FIV classique tenant compte de la morphologie des spermatozoïdes sélectionnés

RésuméObjectifsConstatant une différence significative du taux de fécondation des ovocytes entre fécondation in vitro (FIV) et Intracytoplasmic Sperm Injection (ICSI), en faveur de l’ICSI dans notre laboratoire, nous avons voulu tester une nouvelle procédure d’insémination, dite d’hyper-insémination, tenait compte de l’étude morphologique du sperme migré.Patient(e)s et méthodesL’étude a duré de septembre 2006 à mai 2007. Les couples inclus présentaient une indication de FIV et le partenaire avait effectué un TMS récent dans notre laboratoire incluant un pourcentage de formes typiques sur le sperme migré. Une moitié de la cohorte ovocytaire (groupe témoin) a été inséminée selon le protocole habituel, l’autre selon un calcul prenant en compte ce pourcentage de formes typiques (groupe d’étude). Le critère de jugement principal était le taux de fécondation. Les critères de jugement secondaires étaient (1) le taux de triploïdie et (2) le nombre d’embryons de belle qualité et leur cinétique de clivage, ce, afin de vérifier l’absence d’effets délétères des dérivés actifs de l’oxygène. Le test t de Student sur échantillons appariés a été utilisé.RésultatsAu total, 130 tentatives de FIV ont été incluses et analysées. L’étude des résultats a montré une augmentation significative du taux de fécondation en faveur du groupe d’étude (66,9 % versus 61,3 % ; p = 0,02). Aucune différence significative n’a été observée concernant (1) le taux de triploïdie, (2) le nombre d’embryons de belle qualité et (3) le nombre moyen de blastomères par embryon dans les groupes d’étude et témoin.Discussion et conclusionL’hyper-insémination des ovocytes en FIV a démontré son intérêt pour augmenter le taux de fécondation en FIV dans notre laboratoire, sans effet délétère sur la qualité embryonnaire. Le pourcentage de formes typiques des spermatozoïdes sélectionnés devrait être utilisé pour le calcul du nombre de spermatozoïdes à inséminer en FIV.

ObjectivesSince we observed in our laboratory a significant decrease of the fertilization rate in the classical IVF procedure compared to ICSI, we wanted to evaluate a new insemination procedure, using sperm morphology of selected semen as a criterion taken into account to calculate the number of mobile sperm to inseminate.Patients and methodsTherefore, we designed a prospective autocontrolled study which took place from September 2006 to May 2007. All IVF attempts resulting from infertile couples were included in the study if a previous analysis (lesser than one year) of sperm parameters performed in our laboratory was assessed as normal. The retrieved oocytes were separated into two groups (sibling ovocytes), inseminated randomly either with the usual procedure (control group) or with the tested protocol (tested group). Fertilization rate was the primary end point to evaluate this assay. Polyspermy rates were also compared. Subsequently, embryonic quality and development were assessed to eliminate an oxidative stress impact. Paired Student t-test was applied for statistical analysis.ResultsIn all, 130 couples were included. The diploid fertilization rate was significantly increased in the tested group compared to the control group (66.9% vs 61.3%; p = 0.017). No statistically significant difference was showed between the polyspermy rate and numbers of (i) good quality embryos and (ii) blastomeres per embryo into the two groups.Discussion and conclusionCompared with the conventional insemination procedure, the fertilization rate benefited from the tested insemination method in our laboratory without damaging embryonic growth. In the limit of our procedure, selected sperm morphology should be used to inseminate an appropriate number of spermatozoa within oocytes, even in case of normal semen values.