Article ID Journal Published Year Pages File Type
3953170 Gynécologie Obstétrique & Fertilité 2006 9 Pages PDF
Abstract

RésuméObjectif. – Comparer les profils de risque préexistants de cancer du sein ou de l'endomètre chez des patientes ménopausées traitées par la tibolone ou un autre traitement hormonal de la ménopause (THM) en France, afin d'évaluer la possibilité de biais de sélection des patientes et de détection de ces cancers dans l'étude Million Women Study.Patientes et méthodes. – Enquête nationale menée en France auprès d'un échantillon représentatif de 153 gynécologues. Les caractéristiques des deux dernières patientes ménopausées vues en consultation et traitées par la tibolone (n = 306) ainsi que des deux dernières patientes traitées par un œstroprogestatif classique (n = 306) ont été relevées puis analysées.Résultats. – Comparativement aux patientes recevant un œstroprogestatif classique, la proportion de patientes âgées de 60 ans et plus était plus importante parmi celles traitées par la tibolone (40 versus 31 %, p < 0,01). Les facteurs de risque de cancer du sein (antécédents de mastodynies ou de mastopathies, densité mammaire élevée) étaient également plus fréquents (63 versus 50 %, p < 0,01). Les antécédents d'explorations ou d'interventions utérines, ainsi que les antécédents de saignements inexpliqués étaient plus fréquents (61 versus 53 % pour les saignements, p < 0,05). Globalement, 84 % des patientes traitées par la tibolone présentaient au moins un facteur de risque de cancer du sein ou de l'endomètre, contre 75 % de celles traitées par un œstroprogestatif classique (p < 0,01).Discussion et conclusion. – En raison de ses propriétés spécifiques, la tibolone est généralement prescrite à des patientes présentant un profil de risque plus élevé de cancer du sein ou de l'endomètre que celles traitées par un œstroprogestatif classique, ce qui peut entraîner des biais de sélection et de détection dans les études observationnelles non randomisées et ouvertes.

Objectives. – To compare the pre-existing risk profiles for breast or endometrial cancer of menopaused women receiving tibolone or another hormone replacement therapy in France, with a view to examining the possibility of biases of selection of patients and of detection of these cancers in the Million Women Study.Patients and methods. – Nationwide survey conducted in France among a representative sample of 153 gynaecologists. The particulars of the last two consulting menopaused women treated with tibolone (N = 306) and of the last two treated with a classical estrogen-progestogen therapy (N = 306) were collated then analysed.Results. – Compared to those treated with a classical estrogen-progestogen therapy, more women receiving tibolone were aged 60 years or over (40 vs 31%; P < 0.01). More of them had risk factors for breast cancer (history of mastodynia or mastopathy, elevated mammographic breast density) (6 vs 50%; P < 0.01). More of them had a history of uterine investigation or exploration or of irregular bleeding (61 vs 53% of women with a history of irregular bleeding; P < 0.05). Overall, 84% of women treated with tibolone had at least one risk factor for breast or endometrial cancer vs 75% of those receiving a classical estrogen-progestogen therapy (P < 0.01).Discussion and conclusion. – Owing to its specific properties, tibolone is generally prescribed to women with a higher risk profile for breast or endometrial cancer than those receiving a classical estrogen-progestogen therapy, which may entail patient selection and cancer detection biases in non-randomised, open-label, observational studies.

Related Topics
Health Sciences Medicine and Dentistry Obstetrics, Gynecology and Women's Health
Authors
, , , ,