The Boston Keratoprosthesis in severe ocular trauma 1

Background: In eyes with corneal disease and opacity so severe that standard corneal transplantation carries a poor prognosis, a keratoprosthesis (KPro) may still be successful in providing functional visual acuity. The purpose of this study was to determine the outcome of Boston KPro implantation in the rehabilitation of severe ocular trauma.Methods: This is a retrospective study of 30 eyes (30 patients) with severe ocular trauma that underwent Boston KPro type 1 implantation at the Massachusetts Eye and Ear Infirmary. Of these 30 eyes, 6 had mechanical trauma, 21 had chemical burns, and 3 had thermal burns. The measures used in this review are 5-fold: (i) anatomic success; (ii) number of postoperative repair procedures performed; (iii) preoperative and postoperative visual acuity; (iv) number of eyes with concomitant preoperative retinal or optic nerve damage prior to KPro surgery; and (v) incidence of postoperative complications.Results: Preoperative visual acuity ranged from counting fingers to light perception (median: hand motion). Best-corrected postoperative visual acuity ranged from 20/20 to no light perception (median: 20/80). Anatomic success was achieved in 5 out of 5 mechanically traumatized eyes, 14 out of 17 eyes with chemical burns, and 3 out of 3 eyes with thermal burns. Repair procedures were done in 8 of the 17 chemically burned eyes. The number of eyes with concomitant preoperative ocular disease was 2 out of 6 in the mechanical trauma group, 10 out of 21 in the chemical burn group, and 1 out of 3 in the thermal burn group. The incidence of postoperative complications was greater in the chemical burn group than in either the mechanical trauma or the thermal burn group.Interpretation: The Boston KPro can provide considerable visual improvement and a long-term anatomic retention rate in severely traumatized eyes. The overwhelming danger in severe chemical burns is glaucoma progression despite a functioning tube implant and normal intraocular pressure.

RésuméContexte: Chez les patients atteints d’une maladie cornéenne où l’opacité est telle que la transplantation de la cornée n’offre qu’un faible diagnostic, une kératoprothèse (KPro) pourrait quand même réussir à procurer une acuité visuelle fonctionnelle. Cette étude a pour objet d’établir l’apport de l’implantation de la KPro de Boston à la réadaptation après un grave traumatisme oculaire.Méthodes: Étude rétrospective de 30 yeux (30 patients) qui, atteints d’un grave traumatisme oculaire, avaient reçu l’implantation d’une KPro de Boston type 1, au Massachusetts Eye and Ear Infirmary. Parmi les 30 yeux, 6 avaient un traumatisme mécanique, 21, des brûlures chimiques et 3, des brûlures thermiques. Aux fins de l’étude, on a utilisé une quintuple mesure: (i) la réussite anatomique; (ii) le nombre de réparations effectuées après l’opération; (iii) l’acuité visuelle avant et après l’opération; (iv) le nombre d’yeux ayant des dommages préopératoires concomitants à la rétine et au nerf optique avant la chirurgie de la KPro; (v) l’incidence de complications postopératoires.Résultats: L’acuité visuelle préopératoire variait entre le compte des doigts et la perception de la lumière (médiane: motion de la main). L’acuité visuelle corrigée postopératoire variait entre 20/20 et aucune perception de la lumière (médiane: 20/80). La réussite anatomique a été atteinte dans 5 yeux mécaniquement traumatisés sur 5, l4 yeux ayant des brûlures chimiques sur 17, et 3 yeux ayant des brûlures thermiques sur 3. Des réparations ont été effectuées dans 8 yeux avec brûlures chimiques sur 17. Le nombre d’yeux ayant une maladie oculaire préopératoire concomitante était de 2 sur 6 dans le groupe des traumatismes mécaniques, 10 sur 21 dans le groupe des brûlures chimiques et 1 sur 3 dans le groupe des brûlures thermiques. L’incidence des complications postopératoires a été plus importante chez le groupe des brûlures chimiques que dans chacun des deux autres groupes.Interprétation: La KPro de Boston peut améliorer considérablement la vision et donner une rétention anatomique à long terme dans les yeux gravement traumatisés. Le danger le plus accablant qui menace les patients souffrant de graves brûlures chimiques, c’est la progression du glaucome malgré l’implant tubulaire fonctionnel et une pression intraoculaire normale.