Dietary lutein, zeaxanthin, and fats and the progression of age-related macular degeneration 2

Background: To estimate the effect of dietary intake of lutein and zeaxanthin (L/Z) and fats on the progression of age-related macular degeneration (AMD).Methods: Two hundred and fifty-four subjects identified with early age-related macular degeneration (AMD) were re-examined to determine 7-year AMD progression. Intakes of L/Z and fatty acids were estimated from food frequency questionnaires. Progression was defined by 3 different definitions, 2 quantitative and 1 qualitative, which varied in the stringency of the change required for the AMD to be deemed to have progressed. Covariates included age, smoking, AMD family history, source study, and follow-up duration.Results: Energy-adjusted L/Z intake as a continuous variable was associated with AMD progression in the worse affected eye when defined by the most stringent criterion (odds ratio [OR] = 2.65, 95% confidence interval [CI] 1.13–6.22, p = 0.02). Similar associations were observed for the 2 other progression definitions (p = 0.18 and p = 0.13). Energy-adjusted (ω-3 fatty acid intake modelled as a quintile median was associated with AMD progression only in the side-by-side assessment (OR = 2.56,95% CI 1.11–5.91, p = 0.03), with borderline significance in the other 2 definitions (p = 0.05 and p = 0.08). No association of AMD progression was observed with the intake of either total fat or other subgroups: saturated, polyunsaturated, or monounsaturated fats; trans fatty acids; or (ω-6 fatty acids.Interpretation: The findings of the study are counterintuitive, suggesting that increased intakes of dietary L/Z and ω-3 fatty acids are associated with progression of AMD. These results may indicate that too much of a good thing might be harmful. It is possible that in this study participants adopted a more healthy diet, having been aware of their AMD status at the beginning of the study.This healthy diet was then reflected in the dietary questionnaire completed at the end of study. However, this explanation may not adequately explain why those whose AMD had progressed, on the basis of fundus signs and not symptoms such as visual acuity decline, adopted a healthier lifestyle more aggressively than those without progression.

RésuméContexte: Estimation de l’effet de l’apport nutritionnel de lutéine et de zéaxanthine (L/Z) ainsi que de gras sur la progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).Méthodes: Deux cent cinquante-quatre sujets atteints de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ont été réexaminés pour déterminer la progression de la maladie sur une période de 7 ans. Les apports de L/Z et d’acides gras ont été établis au moyen de questionnaires sur la fréquence de consommation des aliments. On a défini la progression de la maladie de 3 façons: 2 quantitatives et 1 qualitative, qui variaient selon la stringence du changement requis pour juger qu’il y avait eu progression. Les covariables comprenaient l’âge, le tabagisme, les antécédents familiaux de DMLA, l’étude originale et la durée du suivi.Résultats: L’apport de L/Z ajusté pour la valeur énergétique comme variable continue était associé avec la progression de la DMLA dans l’œil le plus affecté selon le critère le plus rigoureux (« odds ratio [OR] » = 2,65, intervalle de confiance [IC] 95 %, 1,13–6,22, p = 0,02). Des associations semblables ont été observées pour les 2 autres définitions de la progression (p = 0,18 et p = 0,13). L’apport d’acide gras (ω-3 ajusté pour sa valeur énergétique et modélisé dans le quintile médian était associé avec une progression de la DMLA uniquement dans l’évaluation en parallèle (OR = 2,56, IC 95 %, 9,11–5,91, p = 0,03), avec une signification limite pour les 2 autres définitions (p = 0,05 et p = 0,08). Aucune association de la progression de la DMLA n’a été observée avec l’apport de lipides et autres sous-groupes: gras saturés, polyinsaturés ou monoinsaturés; acides gras trans; ou acides gras (ω-6.Interprétation: Les résultats sont contraires à l’intuition, car ils laissent entendre que l’accroissement des apports nutritionnels de L/Z et d’acides gras ω-3 sont associés avec la progression de la DMLA.Ces résultats peuvent indiquer que trop de bonnes choses peut être nocif. Il se peut que les participants de cette étude aient adopté une alimentation saine, conscients qu’ils auraient à répondre à un questionnaire sur l’alimentation à la fin.Toutefois, cette explication n’explique peut-être pas adéquatement pourquoi ceux dont la DMLA a progressé, selon des signes visibles au fond d’oeil mais non pas de façon symptomatique telle la baisse d’acuité visuelle, avaient adopté un mode vie plus sain avec plus d’agressivité que ceux dont la maladie n’avait pas progressé.