Article ID | Journal | Published Year | Pages | File Type |
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4024940 | Journal Français d'Ophtalmologie | 2007 | 152 Pages |
IntroductionL’utilisation du laser femtoseconde est désormais bien établie pour la découpe de volets cornéens en chirurgie réfractive. Elle devrait à présent permettre la réalisation de découpes géométriques plus complexes. Notre travail s’est attaché à développer d’une part une station laser expérimentale et d’autre part à tester la faisabilité in vivo de découpes lamellaires antérieures dites « en mortaise ».Matériels et MéthodesNous utilisions un laser femtoseconde infrarouge amplifié. Plus de 300 cornées porcines ont été testées ex vivo et de nombreux essais sur silicone ont permis les réglages préliminaires de notre station expérimentale. Dix lapins Hyla ont été sacrifiés à l’expérimentation in vivo. Les découpes en mortaise devaient permettre un minimum de sutures entre donneur et receveur. Des analyses histologiques et par microscopie électronique à balayage ont été effectuées.RésultatsLa faisabilité chirurgicale a été démontrée ex vivo. Le modèle lapin in vivo impose de nombreuses contraintes. La technique d’encastrement en mortaise a nécessité au moins quatre sutures. La transparence cornéenne n’a pas été un facteur limitant, contrairement à la pression intraoculaire. Enfin, l’innocuité histologique et clinique du laser a été confirmée.DiscussionLe lapin ne semble pas être le meilleur modèle expérimental pour la chirurgie cornéenne de par les nombreuses contraintes anatomiques et mécaniques (tonus oculaire, courbure cornéenne). La confection de stations laser expérimentales entièrement modulables est importante pour tester les limites des procédures.ConclusionLe « bistouri photonique » laser femtoseconde est probablement l’outil d’avenir le plus innovant pour les greffes lamellaires. L’amélioration du système de délivrance du laser et de la cadence des impacts ouvre des perspectives sans limite pour découper des formes complexes dans le tissu cornéen.