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4024950 Journal Français d'Ophtalmologie 2007 154 Pages PDF
Abstract

IntroductionL’inflammation intra-oculaire (IOI) est une affection sévère touchant la population active. De nombreuses thérapeutiques émergent actuellement, mais sont souvent associées à des effets secondaires importants, principalement liés à un mauvais ciblage des acteurs principaux de l’inflammation que sont les cascades de l’IFNg et du TNFa. Nous proposons ici d’évaluer l’effet de la surexpression du géne anti-inflammatoire SOCS1 par le biais de la thérapie génique par virus adéno-associé de type 2 (AAV2) in vitro sur cellules d’ARPE et in vivo dans un model murin d’uvéite auto immune expérimentale (EAU).Matériels et MéthodesLes cellules ARPE ont été infectées par un AAV2-SOCS1, par comparaison avec un contrôle AAV2-eGFP. La surexpression de SOCS1 a été vérifiée par RT-PCR tandis que l’expression de diverses molécules a été évaluée par cytométrie de flux. Par la suite, un AAV2-SOCS1 ou – eGFP a été injecté dans l’OD de souris avant une immunisation par injection d’IRBP dans la patte. Les souris ont été examinées 3 semaines plus tard avec grading clinique de l’IOI.RésultatsNous avons démontré la surexpression du gène SOCS1 au niveau des cellules ARPE en culture, à la fois après transfection par un plasmide intégrant SOCS1 et après infection par AAV2-SOCS1. Une nette diminution de l’expression de MHCII a été mise en évidence après stimulation ar IFNg. Par la suite, les expérimentations in vivo nous ont permis de démontrer une réduction de l’IOI dans les yeux injectés par AAV2-SOCS1 par comparaison avec le groupe contrôle eGFP et les yeux non injectés.DiscussionLe transfert de gènes anti-inflammatoires dans les cellules ARPE in vitro et dans la rétine de souris in vivo peut être efficacement effectué par l’utilisation d’AAV. Nous avons démontré une profonde diminution de l’expression de MHCII au niveau des ARPE après surexpression de SOCS1. Finalement, la surexpression de SOCS1 au niveau rétinien chez les souris a permis une relative protection au développement de l’IOI.ConclusionLe transfert rétinien du gène SOCS1, bloquant spécifiquement l’une des deux cascades principales de l’inflammation, est un excellent moyen de mieux comprendre la pathologie uvéitique et d’ouvrir la porte à des nouveautés thérapeutiques plus ciblées.

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