Quel est l'intérêt d'une rééducation en centre spécialisé à la sortie du service de chirurgie après la pose d'une prothèse totale de genou ? Élaboration de recommandations françaises pour la pratique clinique

RésuméObjectifsÉlaborer des recommandations concernant la prise en charge en rééducation après arthroplastie totale de genou. Préciser l'intérêt de la rééducation postopératoire en structure de médecine physique et de réadaptation (MPR) après arthroplastie totale de genou.MéthodeLa méthodologie utilisée, proposée par la Société française de médecine physique et réadaptation (Sofmer), associe une revue systématique de la littérature, un recueil des pratiques professionnelles et une validation par un panel pluridisciplinaire d'experts. Les critères d'analyse concernent les déficiences, l'incapacité fonctionnelle, l'incidence médicoéconomique et les complications postopératoires.RésultatsLa réalisation de la rééducation en structure spécialisée en MPR après arthroplastie totale de genou est recommandée, pour les patients présentant en préopératoire une raideur du genou et/ou des comorbidités associées. Parmi les autres paramètres qui orientent les pratiques professionnelles françaises actuelles au décours d'une arthroplastie de genou, les plus déterminants sont : les conditions d'indépendance à domicile, les souhaits du patient et l'avis du chirurgien sur l'évolution fonctionnelle postopératoire. Ces éléments doivent être évalués dans des études de bonne qualité méthodologique. Pour les malades chez qui une rééducation soutenue ne s'impose pas, mais dont l'indépendance à domicile n'est pas assurée, un séjour en établissement de soins de suite non différencié peut être recommandé. La réalisation d'une rééducation postopératoire en structure de MPR après arthroplastie de genou pourrait réduire la durée de séjour en chirurgie et améliorer le bénéfice fonctionnel des patients présentant des comorbidités. Le coût global comparatif des différentes modalités de prise en charge en rééducation après arthroplastie de genou n'est actuellement pas évalué et des études de type bénéfices/coût doivent être entreprises avec le système de soins français.