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4040241 Annales de Réadaptation et de Médecine Physique 2007 8 Pages PDF
Abstract
En maladies métaboliques comme dans d'autres disciplines, l'exercice est devenu une thérapeutique à part entière. Il permet, chez l'obèse, de stabiliser le poids après amaigrissement. Chez le diabétique de type 2, il a un effet préventif et thérapeutique, et réduit de moitié le coût de santé. Nous proposons de le cibler individuellement au niveau auquel culmine l'oxydation des lipides (LIPOXmax), à l'aide d'un test de calorimétrie d'effort (quatre paliers de six minutes) basé sur la théorie du crossover concept de Brooks et Mercier. L'interprétation calorimétrique des échanges gazeux aux cinquième et sixième minutes montre que l'oxydation des lipides décrit une courbe en cloche culminant au LIPOXmax, variable selon les individus, tandis que l'oxydation glucidique est une fonction linéaire de la puissance (coût glucidique du watt). L'oxydation lipidique ainsi calculée prédit fidèlement l'oxydation lipidique sur 45 minutes réalisées au même niveau. Les protocoles par paliers de trois minutes utilisés chez les sportifs ne sont pas fiables dans ce contexte. Deux mois de réentraînement au LIPOXmax (trois séances de 45 minutes par semaine) occasionnent une perte de masse grasse respectant la masse maigre et augmentent l'aptitude à oxyder les lipides à l'effort chez des adultes obèses, des diabétiques de type 2, et des adolescents obèses. À l'issue du réentraînement, l'exercice est « reciblé » pour plus d'efficacité, éventuellement associé à d'autres stratégies complémentaires à plus haute intensité. Le réentraînement métabolique est donc une réalité, mais il reste en pleine évolution conceptuelle. Le défi majeur de ces thérapeutiques reste de transformer durablement un inactif en actif.
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Health Sciences Medicine and Dentistry Orthopedics, Sports Medicine and Rehabilitation
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