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4048975 Chirurgie de la Main 2012 6 Pages PDF
Abstract

RésuméLe garrot digital circulaire prélevé sur un doigt de gant, moyen simple et commode d’hémostase préventive, est largement utilisé pour faciliter la chirurgie des extrémités. Son utilisation n’est pas sans risque car elle expose à son oubli. Cette complication exceptionnelle est néanmoins redoutable car elle entraîne une ischémie prolongée du doigt, avec de lourdes conséquences immédiates et à long terme. Quelques cas de garrots oubliés sont rapportés dans la littérature, mais jamais avec un long recul. Nous rapportons trois observations chez trois patientes âgées de 70, 49 et 14 ans, avec un recul respectif de trois et quatre ans (garrots ôtés à 48 heures), et de 16 ans (garrot ôté à j6). L’ablation du garrot même tardive a permis la survie des doigts. Les séquelles à long terme s’apparentent à des troubles du système neurovégétatif comme la douleur (surtout au froid), des dysesthésies, une allodynie, une raideur articulaire ; et aussi à des troubles trophiques cutanés et unguéaux altérant la fonction et l’esthétique du doigt. L’empreinte du garrot était toujours visible sous la forme d’une cicatrice hypertrophique à la base du doigt. Pour le garrot laissé pendant six jours, un retentissement ostéo-articulaire était visible radiologiquement. Dans tous les cas, la répercussion dans la vie quotidienne et professionnelle était importante. Aucune chirurgie pour atténuer les séquelles n’a été réalisée. La prévention de l’oubli du garrot digital passe par l’utilisation d’un garrot adapté possédant un rappel visuel et leur ablation doit être considérée comme une étape cruciale de l’intervention.

Digital tourniquet is a quick, simple and reliable method to ensure a bloodless operative field distal to the MP joint. However, a forgotten tourniquet is an exceptional but serious complication related to digital ischemia. Few cases were reported in literature without a long-term outcome. Three digits of three patients, aged 70, 49 and 14 at the time of accident, had a tourniquet left in place for 2 days for the first two and 6 days for the last one. Final assessment was carried out 3, 4 and 16 years respectively after the initial accident. All fingers survived with sequelae such as pain, cold intolerance, dysesthesia, allodynia, joint stiffness and skin and nail trophic disorders. A hypertrophic scar was still visible at the site of the tourniquet. Capillary pulse was normal in all cases. Radiological changes were visible when the tourniquet had been left for more than 2 days. The impact on professional and day life activities was considerable. No surgery for the sequelae was done. Avoiding a missed finger tourniquet requires a suitable tourniquet with a visual reminder and its removal must be considered a crucial part of the surgery.

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Authors
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