Article ID Journal Published Year Pages File Type
4049707 Chirurgie de la Main 2007 23 Pages PDF
Abstract

RésuméLa membrane interosseuse (MIO) antébrachiale reste une structure mal connue. Elle est tendue sur environ 10,6 cm entre les crêtes interosseuses du radius et de l’ulna. Elle présente un aspect en mailles avec des fibres tendues de l’ulna vers le radius et de haut en bas, et des fibres tendues de bas en haut entre l’ulna et radius. La bande centrale, qui représente la portion moyenne des fibres tendues de bas en haut, est la structure la plus importante fonctionnellement et sa composition est intermédiaire avec celle d’un ligament. Le rôle de la membrane interosseuse est double : elle stabilise transversalement les deux os de l’avant-bras et stabilise longitudinalement les deux os de l’avant-bras en transférant les forces transmises au radius par le poignet vers l’ulna. La transmission de ces forces varie en fait en fonction de la position de prono–supination, de la position en varus ou valgus du coude et de l’orientation du poignet rendant l’interprétation des données expérimentales difficiles. L’avant-bras forme un tout et l’ensemble de membrane interosseuse et diaphyse des deux os peut être assimilé à une articulation radio–ulnaire moyenne, intercalée entre les radio–ulnaires proximale et distale. L’ensemble de ces articulations ou verrous agit en synergie pour stabiliser l’avant-bras et optimiser la répartition des contraintes. La perte fonctionnelle d’un verrou, a fortiori de plusieurs, va retentir gravement sur la fonction. Le syndrome d’Essex-Lopresti, qui correspond à la déstabilisation des trois verrous, représente la forme la plus sévère des déstabilisations de l’avant-bras.L’imagerie de la membrane interosseuse est difficile même si l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d’obtenir des images statiques, perturbées le plus souvent par les nombreux artéfacts liés au traumatisme et au matériel chirurgical. L’échographie dynamique permet de visualiser les lésions de la membrane interosseuse et devrait s’affirmer comme un examen indispensable pour aider le clinicien.Le traitement chirurgical dépend de l’importance des lésions des différents verrous. La reconstruction de la membrane interosseuse reste le geste le plus difficile et les différentes ligamentoplasties proposées n’arrivent pas à répondre à toutes les contraintes biomécaniques. Nous proposons une ligamentoplastie chirurgicale basée sur la biomécanique de la membrane interosseuse et dont la faisabilité a été validée par des études cadavériques. Les premiers cas réalisés semblent prometteurs.

The antibrachial interosseous membrane (IOM) is taught over an average length of 10.6 cm between the diaphyses of the radius and ulna bone. It looks like a stitch with fibers running from the ulna to the radius and from proximal to distal and fibers running from distal to proximal. The central band, which is the middle part of the fibers directed from distal to proximal has mechanical properties similar to those of a ligament and act as a ligamentous structure embedded in the larger membranous complex of the IOM. The interosseous membrane has a double function: it stabilizes transversally the forearm's two bones and stabilizes longitudinally the two bones by transferring loads from the radius to the ulna. Load transmission varies according to the prono–supination position, the varus–valgus constraints on the elbow and the inclination of the wrist, making interpretation of the experimental data difficult.One should consider the forearm as a whole and the interosseous membrane with the two diaphyses should be regarded as a middle radio–ulnar joint, intercalated between the proximal and distal radio–ulnar joint. Those three articulations or links between radius and ulna act synergistically to stabilize and optimize repartition of loads. Functional loss of one of these links, and of course of more than one, will severely modify the forearm function. Essex–Lopresti lesion, which represents the functional loss of all three links, is the most destabilizing forearm lesion.Imaging of the interosseous membrane is difficult. MRI allows for static imaging of the interosseous membrane but there are often artifacts due to previous trauma or surgical procedures. Dynamic sonography helps to visualize all the lesions and will probably be part of the evaluation of every severe forearm injury.Surgical treatment depends on the gravity of the lesions of the different links. Interosseous membrane reconstruction is still the most difficult technique and most of the previously reported ligamentoplasties cannot answer all the biomechanical constraints. We describe a ligamentoplasty based on the biomechanics whose technique has been validated by cadaveric experiments. First surgical cases are promising.

Related Topics
Health Sciences Medicine and Dentistry Orthopedics, Sports Medicine and Rehabilitation
Authors
, , , ,