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4076986 Journal de Traumatologie du Sport 2008 7 Pages PDF
Abstract

RésuméLes lésions méniscales traumatiques ou microtraumatiques se manifestent souvent par des douleurs fémorotibiales pour lesquelles la méniscectomie n’est pas sans accélérer le processus arthrosique. Les infiltrations du « mur méniscal » du genou par les corticoïdes sont proposées aux patients consentants souffrant d’une douleur méniscale dégénérative ou post-traumatique. La technique consiste en l’injection en zone juxtaméniscale d’un corticoïde après repérage à la palpation du point douloureux de l’interligne articulaire du genou et corrélation radiologique. Nous avons réalisé deux études non comparatives : une première rétrospective de 178 patients âgés en moyenne de 44 ans et une seconde prospective de 36 patients âgés en moyenne de 39 ans, concernant des patients traités par une série d’une à trois infiltrations pour une douleur méniscale confirmée par l’imagerie. Le critère de jugement combiné est la sédation de la douleur et la reprise de l’activité à j60/90. Les résultats sont favorables avec, pour l’étude rétrospective, 106 patients répondeurs versus 46 non-répondeurs (26 perdus de vue) et, pour l’étude prospective, 28 patients répondeurs versus six non-répondeurs (deux perdus de vue). Il n’existe pas de facteur prédictif clinique ou radiologique positif retrouvé simultanément dans les deux études et permettant de définir le profil du « bon répondeur » à ce traitement. Néanmoins, il faut noter que les douleurs méniscales accompagnées de blocages apparaissent comme une mauvaise indication du traitement infiltratif et qu’il convient, par ailleurs, d’effectuer parallèlement des injections d’acide hyaluronique lors de lésions du cartilage associée. Les infiltrations du « mur méniscal » offrent ainsi de nouvelles perspectives dans la prise en charge médicale de la douleur méniscale. Il reste à réaliser des études comparatives versus arthroscopie afin de déterminer leur place réelle dans l’arsenal thérapeutique.

Femorotibial pain is a common manifestation of meniscal injury or microtrauma. In this situation, meniscectomy does not appear to accelerate joint degeneration. Meniscal wall steroid injections have been proposed for consenting patients suffering from degenerative or post-traumatic meniscal pain. The technique consists in injecting corticosteroids into a juxtameniscal zone after identification of the painful area by palpation of the joint space and radiographically. We conducted two non comparative studies: a first retrospective analysis of 178 patients aged 44 years on average and a second prospective series of 36 patients aged 39 years on average who were treated with one to three injections for meniscal pain. The main outcome assessment combined pain relief and return to prior activities at 60/90 days. Results were favorable in the retrospective series: 106 responders versus 46 non-responders (26 lost to follow-up) and also for the prospective series: 28 responders versus six non-responders (two lost to follow-up). Neither series yielded a clinical or radiographic finding predictive of outcome. The pattern of a “good” responder to treatment could not be identified. It was noted, however, that meniscal pain associated with a blocked knee appeared to be a poor indication for corticosteroid injections and that injections of hyaluronic acid should be associated in cases with cartilage damage. Meniscal wall injections thus appear to be a new perspective for the medical treatment of meniscal pain. Comparative studies versus arthroscopy will be needed to determine the role of this method in our therapeutic armamentarium.

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